
Allonger les études des dentistes d'un an ? La profession s'y oppose
Depuis plusieurs semaines, des rumeurs autour d'un allongement d'une année des études d'odontologie inquiètent la profession. Le syndicat de l'Union dentaire (UD) s'oppose fermement à une telle réforme, et appelle à renforcer les moyens humains et matériels des universités.

Fin mai, les futurs chirurgiens-dentistes s'inquiétaient d'un possible allongement de leur formation. D'une durée de six ans actuellement, leurs études pourraient être allongées d'une année. "Bien qu'aucune décision officielle n'ait encore été adoptée concernant un allongement du cursus en odontologie, de nombreuses rumeurs circulent et certaines déclarations récentes laissent entrevoir cette possibilité", écrivait l'Union nationale des étudiants en chirurgie-dentaire dans un communiqué, s'opposant "clairement et fermement" à un tel allongement des études.
Cette position est partagée ce mardi 24 juin par l'Union dentaire (UD), qui "dénonce une mesure stérile et néfaste à la formation initiale des chirurgiens-dentistes soumis à une sixième année qui n'a pas rempli ses objectifs". Plutôt qu'allonger le cursus, le syndicat appelle à accroître les moyens octroyés aux universités et à mettre en œuvre "une formation universitaire publique de qualité".
Optimiser la formation
"Cette septième année ne répond[ra] pas aux attentes des chirurgiens-dentistes et ne résou[dra] pas les problèmes liés à la démographie, ni à l’accès aux soins des patients", insiste l'UD, dans un communiqué. "Pire", selon le syndicat, une telle réforme "aggrave[ra] la situation existante" : "incitation au départ des étudiants dans les facultés privées européennes", "formation insuffisante ne préparant pas à la vie professionnelle, en inadéquation avec les différentes formes d'exercice et structures actuelles", "augmentation du stress et de la précarité étudiante"…
Plutôt qu'être allongée, la formation doit être "optimisée", estime l'UD, qui propose notamment que soient créées de "nouvelles UFR dans les déserts médicaux" ou encore, appelle à "une meilleure harmonisation pédagogique, avec des épreuves au niveau national [et] une formation initiale comportant tous les prérequis pour la certification périodique".
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