"Echec du contact-tracing", "déprogrammations", "flou sur les tests antigéniques"… Le cri d’alarme des médecins libéraux

Soulignant “l'implication professionnelle exemplaire” des médecins libéraux, en ville, à l’hôpital et dans les cliniques privées, dans cette deuxième phase épidémique, le président de la Confédération des syndicats médicaux français a dénoncé, lors d’une conférence de presse ce mardi 10 novembre, la persistance d’un hospitalo-centrisme dans le discours des pouvoirs publics.
Regrettant la diffusion de “chiffres tournés essentiellement sur la médecine hospitalière”, le Dr Ortiz a estimé à “plusieurs dizaines de dizaines de milliers”, le nombre de patients vus dans les cabinets médicaux pour une suspicion Covid. “Ne pas souligner cette forte implication de la médecine libérale dans la prise en charge de cette épidémie est injuste”, a-t-il déploré, précisant que de nombreuses initiatives venaient pourtant des libéraux, comme les centres Covid, dont certains ont été réactivés.
“La stratégie de traçage est en défaut"
S’ils sont aujourd’hui sur le pied de guerre, les libéraux font toutefois face à de multitudes difficultés, a constaté la CSMF. A commencer par le dépistage par RT-PCR. Outre “le choix politique qui a été fait, de faire du nombre sans se soucier de l’organisation en amont et en aval”, la CSMF pointe du doigt la méthode de traçage. “Lorsque SI-DEP est renseignée et que Contact Covid est ouvert par l’Assurance maladie, aussi aberrant que cela puisse paraître, le médecin traitant n’y a plus accès”, s’est insurgé le Dr Ortiz, précisant n’avoir observé aucune amélioration depuis l’alerte lancée il y a une dizaine jours aux autorités.
Les tests antigéniques, que les médecins, pharmaciens et infirmières peuvent effectuer, ne font pas figure d’exception...
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