
Yannick Neuder, lundi 2 juin (Capture LCP)
Le ministre de la Santé envisage de dérembourser certains médicaments pris en charge à 15%
Alors que le Gouvernement doit annoncer d'ici à la mi-juillet les mesures permettant d'économiser 40 milliards d'euros sur les finances publiques, Yannick Neuder, invité de LCP, a évoqué quelques pistes en matière de santé.

Yannick Neuder, lundi 2 juin (Capture LCP)
Parlementaires, partenaires sociaux, représentants de syndicats professionnels de la santé et ministres se sont réunis mardi 3 juin à Bercy pour réfléchir "aux leviers" d'un retour à l'équilibre financier de la Sécurité sociale avant 2029. D'après le rapport annuel que vient de publier la Commission des comptes de la Sécurité sociale, en l'absence de nouvelles mesures de réduction des dépenses ou d'augmentation des recettes, le déficit sera en 2029 de 24,8 milliards d'euros, contre 21,9 milliards prévus en 2025.
Pour l'heure, rien ou presque ne filtre sur les mesures d'économies envisagées en matière de santé ; les consultations se poursuivent. "Il y a un certain nombre de propositions qui se mettent sur la table, a reconnu la veille le ministre chargé de la Santé, Yannick Neuder, invité de LCP. Du moment que ça ne rogne pas aux soins, moi ça ne me pose pas de problèmes." Excluant de faire des "économies sur le dos de la santé des Français", Yannick Neuder mise plutôt sur les "mesures de lutte contre la fraude", de renforcement de "l'efficience" et sur le développement de la prévention.
S'il n'est pas question de dérembourser des médicaments essentiels "pour lesquels le service médical rendu est optimal pour le patient", il n'écarte pas la possibilité de dérembourser certains médicaments dont le SMR est faible, dits "de confort", actuellement pris en charge à 15%, tels que les "veinotoniques". "L'idée, ce n'est pas de supprimer l'insuline à un diabétique", a-t-il insisté, lundi 2 juin.
De même, si la prise en charge à ALD à 100% ne saurait être remise en cause, le ministre appelle à davantage respecter le principe de l'ordonnance bizone. Une "suspension" de la prise en charge de l'ALD pourrait également être envisagée quand "par exemple un patient est considéré en rémission complète", a encore suggéré le ministre.
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