Suspicion d'AVC au Samu 93 : l'AP-HP rappelle les bonnes pratiques

19/11/2014 Par Catherine le Borgne

L'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) signale par communiqué avoir été "saisie par une famille d'une demande formelle d'éclaircissement" sur un dysfonctionnement mettant en cause la qualité de la prise en charge d'un accident vasculaire cérébral (AVC) par le Samu de Seine-Saint-Denis (Samu 93), situé à l'hôpital Avicenne de Bobigny. En matinée, le 29 octobre dernier, ce Samu a en effet reçu un appel qui, au vu du tableau clinique, laissait présager une suspicion d'AVC. Une consultation hospitalière d'urgence est recommandée par le médecin régulateur qui, en accord avec la famille du patient, conseille de se rendre par véhicule personnel vers le service d'accueil des urgences le plus proche du domicile, situé au sein d'une clinique. Toutefois, cet établissement étant dans l'impossibilité médicale d'assurer cette prise en charge, le Samu réoriente alors le patient, toujours par ses propres moyens et en accord avec la clinique et la famille, vers l'hôpital parisien Tenon de l'AP-HP (12e arrondissement), détaille le CHU francilien.  Une fois à Tenon, une IRM est réalisée et télétransmise au neurologue de garde de l'unité de soins intensifs neuro-vasculaires (Usinv), située dans le même groupe hospitalier mais à l'hôpital parisien Saint-Antoine (12e arr.). Le médecin transfère finalement le patient au sein de son Usinv, où il est traité et gardé en observation 48 heures avant de ressortir le 31 octobre avec un suivi organisé en externe. Il a ensuite été revu en consultation le 10 novembre.

Là où le bât blesse, c'est sur "l'orientation initiale et secondaire" réalisée par le Samu 93, décrypte l'AP-HP, laquelle "ne correspond pas aux protocoles habituels de la prise en charge des suspicions d'AVC. La procédure habituelle prévoit en effet l'orientation immédiate vers une Usinv." Cependant, pondère le CHU, la prise en charge au sein des urgences de Tenon, en lien avec l'Usinv de Saint-Antoine, a été "rapide et correcte". Pour autant, au vu de ce "dysfonctionnement déclaré comme événement indésirable grave (EIG)", l'AP-HP a décidé ces jours-ci de procéder à un rappel écrit des bonnes pratiques dans chacun de ses Samu. En outre, l'analyse approfondie de l'EIG doit également permettre de proposer, "dans les meilleurs délais", des mesures correctrices conformes aux bonnes pratiques. [Avec Hospimedia.fr]

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Claire FAUCHERY

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