Les sénateurs font entrer la télémédecine dans les hôpitaux de proximité

07/06/2019 Par Yvan Pandelé

Le Sénat a voté deux amendements au projet de loi de santé afin d'assurer que tous les hôpitaux de proximité disposeront d'une plateforme de e-santé, pour la pratique de la télémédecine et des télésoins sur le territoire.   La télémédecine fait son entrée de plain-pied dans les hôpitaux de proximité. Jeudi 6 juin, à l'occasion de l'examen du projet de loi de santé au Sénat, deux amendements identiques ont été votés à cet effet. Portés par les groupes socialiste et RDSE (radicaux de gauche), ils prévoient que les hôpitaux de proximité abritent, en plus de plateaux d'imagerie et de biologie médicale, un plateau dédié à la "télésanté". "Cela permet de donner à ces hôpitaux de proximité une plus-value, d'identifier en termes de lieu, tant pour les patients que pour les professionnels, un endroit unique où ce plateau de proximité pourrait être implanté, et ça pourrait permettre que les CPTS s'en emparent, et ainsi résister aux plateformes nationales", a défendu Véronique Guillotin (RDSE), généraliste et sénatrice de Meurthe-et-Moselle, qui portait un des deux amendements. Dans l'esprit, chaque hôpital de proximité – ils sont environ 250 aujourd'hui, et le Gouvernement veut plus que doubler leur nombre d'ici 2022 – devra abriter une plateforme de e-santé, utilisable par tous les professionnels de santé du territoire. Ce sont l'Uniopps (fédération des centres médico-sociaux privés à but non lucratif) et l'APF (Association des paralysés de France) qui ont proposé l'amendement socialiste.

D'abord opposée à cette proposition, dans l'optique de laisser les professionnels de santé libéraux s'organiser pour "construire leur projet de télésanté" dans le cadre des CPTS, Agnès Buzyn a fini par s'en remettre à la sagesse des sénateurs. Ces derniers, peut-être moins confiants que la ministre en la capacité d'auto-organisation de la médecine de ville, ont adopté la disposition. La télésanté regroupe la télémédecine et les télésoins, le pendant de la télémédecine pour les pharmaciens et les auxiliaires médicaux (infirmiers, kiné, podologues, etc.). Introduits dans le projet de loi de santé, les télésoins pourraient concerner l'accompagnement par les infirmiers des effets secondaires de chimiothérapie orales ou encore les séances d'orthophonie et d'orthoptie par vidéotransmission.

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Claire FAUCHERY

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