
"Management qui malmène les médecins" : 13 des 14 urgentistes d'une polyclinique quittent le service
Le conseil de l’Ordre des médecins des Pyrénées-Atlantiques s'inquiète du départ, en trois mois, de 13 des 14 médecins du service des urgences de la polyclinique de Saint-Jean-de-Luz. Entre burn out et démissions, les départs se sont enchainés depuis septembre 2024. L'avenir du service est en jeu.

La question de la survie du service des urgences de la polyclinique Côte basque Sud, de Saint-Jean-de-Luz , se pose depuis septembre 2024. A cette date, trois premiers médecins urgentistes ont été mis en arrêt maladie pour "burn out", selon leurs collègues. Puis en décembre, 7 des 14 médecins de l'équipe ont quitté le service, rapporte Sud-Ouest.
Finalement, le Conseil de l’ordre des Pyrénées-Atlantiques informe que, sur une période de trois mois, 13 des 14 médecins (8,3 équivalents temps plein) qui composaient l’équipe d’urgentistes auront quitté l’établissement privé. Cinq d'entre eux ont été reçus la semaine dernière au CDOM. L'institution ordinale a alors découvert "une situation vraiment critique", rapporte son vice-président à Sud-Ouest. "Il semble que progressivement, les conditions d'exercice de ces urgentistes aient été de plus en plus difficiles, aussi bien matériellement que psychologiquement. Or, l'Ordre souhaite dire qu'il soutient et soutiendra pleinement les praticiens concernés", a poursuivi le Dr François-Xavier Bergouignan. L'Ordre a pointé "des formes de management qui malmènent les médecins et les poussent à la démission dans un climat psychologique délétère".
Sollicitée par Sud-Ouest pour répondre à ces accusations, la direction a indiqué attendre les conclusions d'un audit réalisé en décembre par l'ARS sur le fonctionnement et le coût des urgences. L'objectif de l'établissement est de maintenir son service d'urgence. Une nouvelle organisation devrait être dévoilée dans les prochaines semaines.
[Avec Sudouest.fr]
La sélection de la rédaction
Redoutez-vous le rétablissement de l'obligation de participation à la permanence des soins ambulatoires?
Nathalie Hanseler Corréard
Oui
Retraitée depuis la Covid. Mon vécu : ayant fait des semaines de 70H (5,5 J/sem) près de BX avec 4 gardes par an, puis déménagé à ... Lire plus