Les libéraux "sont souvent leur propre médecin" : l'Ordre veut développer un dispositif de médecine préventive
Dans un rapport publié mardi 2 décembre, le Conseil national de l'Ordre des médecins (Cnom) préconise d'élargir les obligations vaccinales des soignants et de mettre en place un "dispositif de médecine préventive" pour l'ensemble des médecins.
"La couverture vaccinale des soignants est prise en défaut par l’absence de médecine préventive pour la médecine libérale et la carence de médecin du travail pour la médecine hospitalière, ce qui est fort dommageable pour les soignants et pour les patients", estime le Conseil national de l'Ordre des médecins dans un rapport intitulé "Vaccination : état des lieux et recommandations" et publié ce mardi 2 décembre.
La mise en place d’un dispositif de médecine préventive dédié aux médecins libéraux, avec un accent sur la vaccination "représente un enjeu stratégique", pointe le Cnom. Au-delà de permettre une meilleure protection des médecins, ce dispositif rétablirait "une égalité entre tous les soignants", relève l'institution.
Une médecine préventive permettrait de s’assurer que les médecins sont à jour de leurs vaccins et donc de réduire les risques de contamination et de transmission à leurs patients. "Un professionnel bien informé, vacciné et suivi incarne les messages qu’il transmet, il est mieux armé pour convaincre ses patients, notamment les hésitants ou réticents", illustre l'Ordre.
Alors que les médecins libéraux "sont souvent leur propre médecin", ou n'ont "pas de médecin du tout", une médecine préventive "formaliserait un parcours de suivi périodique (vaccins, dépistages, santé mentale, etc.)" et "aiderait à détecter plus tôt des pathologies ou signes d’épuisement professionnel", relève l'Ordre.
Un dispositif de médecine préventive permettrait aussi de garantir "l'équité" entre libéraux et hospitaliers alors que ces derniers ont accès à la médecine du travail. "Les libéraux, pourtant tout aussi exposés, ne disposent pas d’un système équivalent, ce qui constitue une rupture d’égalité", constate le Cnom.
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