
Bac mention TB, pauses entre amis et secrets de révisions...le major des ECN se dévoile

Est-ce que vous avez été marqué par un stage en particulier durant votre externat ? J’ai beaucoup aimé mon stage cette année dans un service d’hématologie. Tout le personnel était très gentil, aussi bien l’équipe médicale que paramédicale. Sur le plan médical aussi, c’était très intéressant. Je me suis vraiment senti intégré, et j’avais un rôle propre.
Vous avez réussi avec brio les ECNi. Comment se sont déroulées les épreuves ? J’étais plutôt content de ce que j’avais fourni durant les épreuves. Un des buts, c’est quand même d’être satisfait de son travail. En sortant des épreuves, c’était le cas ! Bien sûr, je suis très content de mon classement, mais je suis d’autant plus content de pouvoir choisir une spécialité qui me plaît. Ce serait bien si ça pouvait être le cas pour tout le monde.
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Etiez-vous déjà bien classé lors des ECNi blanches ? J’avais été classé dans les 130 premiers environ. C’était déjà un très bon classement.
Une épreuve vous a-t-elle semblé plus difficile ? Oui et non. L’épreuve de LCA [lecture critique d'article, NLDR] est une épreuve particulière je trouve. C’est une épreuve originale et quand on en sort, on ne sait jamais trop ce que cela va donner. Il y a toujours des ambiguïtés dans les sujets. Là, il y avait un essai clinique et une étude observationnelle. C’est difficile de s’évaluer dessus en tout cas, alors que pour les dossiers progressifs on peut se dire qu’on a réussi ou qu’on a raté au fur et à mesure. Et puis cela reste un classement. Si tout le monde a réussi…
Comment vous êtes vous préparé pour ces ECNi ? Quelle a été votre organisation ? J’aimais bien travailler seul. J’avais mon propre rythme, j’étais lancé, je faisais mes pauses quand je voulais. J’allais voir aussi assez souvent des amis, mais c’était surtout pour faire des pauses. Pas vraiment pour travailler, même si ça m’arrivait de temps en temps. Avec mon copain, on se donnait des conseils, on se posait des questions. J’habitais en colocation avec un ami en 6e année de médecine également. Je pense que ça a été un soutien. Même si on ne se croisait pas beaucoup car on n’avait pas forcément le même rythme de vie, le fait de savoir qu’on avait une présence qui pouvait nous comprendre et nous soutenir, c’était un plus. Globalement, j’arrivais à rester concentré assez longtemps : je commençais les révisions vers 8h30 et j’arrêtais vers 22h environ. Mais je m’accordais quand même des pauses quand j’en avais besoin. Je n’avais cependant rien prévu : si je voulais travailler une semaine sans faire de pause, je le faisais, si j’en prenais plusieurs, je le faisais aussi. J’organisais mes pauses au gré de ce que mes amis pouvaient me proposer. Mais bien sûr avec des restrictions, comme tout le monde cette année !
Quelle a été votre réaction à l’annonce des résultats ? J’ai reçu un message de quelqu’un qui m’a dit que les résultats étaient tombés. Mais je ne les trouvais pas. Je me les suis procuré d’une autre manière et je les ai transmis à mes amis. Je tremblais un peu. J’étais content de moi. Après avoir appelé mes amis, j’ai appelé mes parents. Depuis mercredi dernier, on n’est pas mal sorti faire la fête avec mes amis. Mais hier, ça marquait vraiment la fin, même s’il nous reste encore à faire nos choix. Mais on a l’été pour réfléchir.
Quels sont vos projets pour cet été ? Je vais voyager un peu, en septembre/octobre je pense. Mais d’abord, je vais rentrer chez mes parents, voir mes amis dans les Landes. Ne pas prévoir grand-chose, se détendre un peu.
Avez-vous fait votre choix de spécialité ? Je n’ai pas d’idée très précise. Ce qui est sûr, c’est que je veux faire une spécialité médicale, pas quelque chose de chirurgical. J’envisage plutôt pour l’instant l’oncologie, l’hématologie et la rhumatologie. Cela fait quand même beaucoup de choix très différents. Je vais essayer d’aller voir l’exercice libéral de certains médecins cet été, repasser à l’hôpital, me renseigner au mieux. On a deux mois pour cela. Le but était d’abord de réussir le concours pour se donner les moyens de faire ce que l’on veut après.
Avez-vous une préférence entre la ville et l’hôpital ? Non, pas forcément. Certaines spécialités que j’envisage s’exercent à l’hôpital. Au contraire, la rhumatologie s’exerce aussi en libéral. Je pense que ça va aussi entrer dans la réflexion. Ça va être un paramètre à considérer pour faire un bon choix. Même si je pense qu’il n’y a pas de mauvais choix.
A quelques mois du début de l’internat, comment abordez-vous cette période charnière ? Cette rentrée va être particulière. Ça va être un choc pour tout le monde. Mais pour l’instant, mes stages se sont bien passés. Je vais passer par cette phase difficile comme tout le monde, et m’en sortir comme tout le monde.
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