Premier rappel contre le Covid : disparition de la protection à 3 mois

04/04/2022 Par Marielle Ammouche
Infectiologie
On a maintenant assez de recul pour faire une évaluation plus précise de l’efficacité de la dose de rappel à moyen terme sur la population des 40-59 ans. C’est donc sur ce thème qu’a porté une analyse que vient de publier la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), qui a comparé la protection vaccinale pour les personnes ayant reçu une 3ème injection datant de moins trois mois, à celles chez qui elle était plus ancienne.
 

Ainsi, "entre le 21 février et le 20 mars 2022, 60 % des 40-59 ans ont un rappel depuis moins de trois mois et 12 % depuis plus de 3 mois", précise la Drees. Les résultats confirment tout d’abord la protection apportée par le vaccin, mais ils mettent en évidence un affaiblissement après trois mois, en particulier sur l’incidence de la maladie: "Entre le 21 février et le 20 mars 2022, le nombre de cas positifs pour 100 000 personnes et l’incidence hospitalière pour 1 million de patients, en soins critiques comme en hospitalisation conventionnelle, sont systématiquement plus faibles pour les patients de 40 ans ou plus lorsqu’ils sont vaccinés avec rappel depuis moins de 3 mois par rapport aux personnes non-vaccinées. Au-delà de trois mois, le rappel ne semple plus protéger contre les infections et la protection contre les formes sévères et graves s’atténue, mais les incidences hospitalières demeurent nettement plus faibles par rapport aux personnes non-vaccinées". La Drees a ensuite restreint ses recherches au variant Omicron, soit à partir du 13 décembre 2021. Il en ressort que l’efficacité de la dose de rappel est de 50 à 60% contre les formes symptomatiques durant les trois mois suivant son injection. En revanche, "la protection semble disparaitre après 3 mois", souligne la Drees. Les estimations sont meilleures vis-à-vis des formes sévères (protection contre les hospitalisations er les décès), avec une efficacité de 75 % et 90 % dans les trois mois suivant son injection, et qui se maintient entre 65 % et 80 % contre les soins critiques après 3 mois.

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Claire FAUCHERY

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