Lamictal : attention au risque d'effets indésirables cutanés graves

07/07/2023 Par Marielle Ammouche
Pharmacologie
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) rappelle le risque d’effets secondaires cutanés graves pouvant survenir avec la prise de lamotrigine (Lamictal et génériques), dans le cadre d’un traitement pour épilepsie ou trouble bipolaire.
 

Ces effets cutanés sont connus. Mais parfois, il peuvent être graves et conduire au décès. Il s’agit des syndromes de Stevens-Johnson, de Lyell (ou nécrolyse épidermique toxique) et du syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémique (Dress). Ils surviennent en général au début du traitement, dans les deux premiers mois. Le patient doit être informé des symptômes : éruption cutanée ou rougeur, fièvre, symptômes pseudo-grippaux, gonflement du visage, apparition de ganglions, irritation de la bouche ou des yeux, bleus ou saignements inattendus, gorge douloureuse. En outre, le risque étant augmenté en cas d’association à l’acide valproïque ou ses dérivés (valpromide, divalproate), cette association est déconseillée. L’agence conseille donc de bien respecter la titration nécessaire pour un traitement par lamotrigine en monothérapie, pendant les 4 premières semaines de traitement. Chez l’adulte, cette titration doit être prudente et peut être prolongée sur 6 voire 10 semaines. La posologie initiale doit être réduite de moitié (12,5 mg, soit 1 comprimé de 25 mg un jour sur deux pendant 2 semaines), puis 25 mg / jour pendant 2 semaines, puis, selon la réponse clinique, augmentation de la posologie par paliers de 25 mg toutes les 2 semaines jusqu’à atteindre la posologie d’entretien. Chez l’enfant, une titration prudente est également recommandée, avec une posologie initiale réduite de moitié (0,15 mg / kg / jour pendant 2 semaines), puis il faut se reporter aux RCP du produit. En cas d’éruption, la lamotrigine doit être arrêtée immédiatement si son imputabilité est suspectée. Par ailleurs, une carte patient est disponible dans les boîtes du médicament. L’ANSM rappelle enfin la nécessité de déclarer les effets indésirables suspectés d'être dû à un médicament.

Dépenses de santé : faut-il responsabiliser davantage les patients?

Dela Lie

Dela Lie

Oui

Non mais pas de la manière dont le propose le gouvernement. Les petits consommateurs, qui cotisent autant que les autres, ne serai... Lire plus

12 débatteurs en ligne12 en ligne
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Internat
[PODCAST] Quatrième année de MG, loi Garot... Les combats des internes en médecine
04/07/2025
0
Santé publique
Expérimentation des rendez-vous de prévention : "Nous sommes convaincus de l'intérêt des CPTS"
31/01/2024
6
"Qui va emmener mes enfants à l’école ?" : quand la lutte contre les déserts médicaux ignore les femmes...
05/06/2025
33