Le MG refuse un arrêt aux parents d'un enfant hospitalisé : la grand-mère crie au scandale dans la presse

07/06/2021 Par Marion Jort
Faits divers / Justice
Alors que leur enfant de quatre ans est atteint d’une leucémie et est hospitalisé, des parents se sont vu refuser un arrêt de travail de la part de leur médecin généraliste, en Occitanie. Selon la grand-mère, il aurait considéré qu’il s’agissait d’un arrêt de complaisance.  

 

Examens, ponctions, chimios… Depuis que les parents d’un enfant de quatre ans, hospitalisé pour une leucémie, ont appris la maladie de leur fils, leur quotidien a été complètement bouleversé. “Quand on vous apprend que votre petit-fils, 4 ans, est atteint d’une leucémie, c’est le ciel qui vous tombe sur la tête", appuie la grand-mère du petit garçon dans les colonnes de la Dépêche du midi.  

Alors que les parents tentent de s’organiser pour faire garder leur deuxième enfant, âgée de deux ans, afin d’être présents à l’hôpital, ils sont très vite dépassés par l’émotion et les rendez-vous. La cadette tombe alors malade et les parents décident de prendre un rendez-vous avec leur médecin traitant. Ils souhaitent également profiter de la consultation de leur fille pour demander un arrêt de travail d’une quinzaine de jours. Mais surprise : le généraliste refuse. “Ce serait un arrêt de complaisance…”, rapporte la grand-mère, qui dénonce cette attitude dans le quotidien régional. Et pourtant, "les employeurs, bienveillants, comprennent la situation et attendent ces arrêts de travail. L’assistante sociale du CHU de Toulouse est choquée par ce refus – comme tous les soignants du service – et contacte le médecin traitant qui persiste dans son refus, disant avoir contacté le médecin-conseil de la Sécu qui l’appuie dans son attitude”, poursuit-elle.  

Les jours passent et les parents tentent de concilier au mieux la garde de leur fille et la présence à l’hôpital, aux côtés de leur fils. “Toujours pas d’arrêt de travail”, pointe la grand-mère qui poursuit : “Donc pour ces médecins, il n’y a aucun besoin d’un parent auprès d’un enfant hospitalisé, et cet enfant de quatre ans peut rester seul toute la journée à l’hôpital, se débrouiller seul pour se nourrir, pour gérer… Ils ont également décidé de ne pas voir l’anxiété, la douleur des parents, leur état d’angoisse réactionnelle. C’est le terme employé par les services de la Sécurité sociale justifiant ainsi les arrêts de travail octroyés aux parents en état de sidération suite à l’annonce d’une maladie grave d’un proche.”

Elle veut aujourd’hui alerter l’opinion publique sur cette situation, qu’elle considère comme loin d’être isolée.  

[avec la Dépêche du midi]  

Comptez vous fermer vos cabinets entre le 5 et le 15 janvier?

Claire FAUCHERY

Claire FAUCHERY

Oui

Oui et il nous faut un mouvement fort, restons unis pour l'avenir de la profession, le devenir des plus jeunes qui ne s'installero... Lire plus

1 débatteur en ligne1 en ligne
 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Pédiatrie
Moins de médecins, moins de moyens, mais toujours plus de besoins : le cri d'alerte des professionnels de la...
06/11/2025
14
Concours pluripro
CPTS
Les CPTS renommées "communauté France santé" : Stéphanie Rist explique l'enjeu
07/11/2025
12
Podcast Histoire
"Elle était disposée à marcher sur le corps de ceux qui auraient voulu lui barrer la route" : le combat de la...
20/10/2025
0
Portrait Portrait
"La médecine, ça a été mon étoile du berger" : violentée par son père, la Pre Céline Gréco se bat pour les...
03/10/2025
6
Reportage Hôpital
"A l'hôpital, on n'a plus de lieux fédérateurs" : à Paris, une soirée pour renouer avec l'esprit de la salle...
14/10/2025
8
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
2