Face à la menace nucléaire russe, une ruée vers l’iode ?

04/03/2022 Par Pauline Machard
Certains pharmaciens recevraient des demandes de pastilles d’iode depuis que le président russe, Vladimir Poutine, a annoncé mettre en alerte “la force de dissuasion russe”, et donc, sa composante nucléaire.  

Il y a les annonces. Et leurs effets. Les menaces de Vladimir Poutine d’utiliser l’arme nucléaire auraient, elles, conduit les Belges aux comptoirs des pharmacies, rapportent plusieurs médias du plat pays. Leur objectif ? Se procurer des pastilles d’iodure de potassium, ou iode stable. “En cas d’accident nucléaire, ce composé protège la thyroïde de l’iode radioactif qui pourrait être rejeté dans l’environnement”, explique Le Parisien. En Belgique, ces comprimés sont distribués gratuitement en pharmacie, notamment en raison d’un parc nucléaire en mauvais état, fait savoir Courrier International.  

Et en France, y a-t-il une demande ? “On a vu depuis ces derniers jours une recrudescence des demandes”, déclare à France Bleu un pharmacien conseiller ordinal en Nouvelle-Aquitaine. “Jusqu’à présent, il n’y avait aucune demande. Là, on a eu en trois jours une dizaine de personnes inquiètes d’un accident nucléaire et demandeuses”, témoigne un autre au Parisien. Philippe Besset, le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), relativise dans les colonnes du quotidien francilien, parlant à ce stade de “cas isolés” et de crainte infondée.  

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Francois Cordier

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Il ne sera question de responsabilité de l'usager d'un système de prestation quel qu'il soit, que le jour où on sortira de l'envel... Lire plus

Le Parisien rappelle qu’en France, “à l’heure actuelle, seules les pharmacies situées à proximité d’un site nucléaire sensible sont censées avoir des stocks d’iode”. Au média, le président de la FSPF indique que “toutes les pharmacies du pays peuvent être mobilisées par les préfets, pour délivrer des pastilles d’iode en cas de risque, mais rien de tel n’est activé à l’heure actuelle” et il précise qu’ “on aurait les stocks nécessaires, si nécessaire”. 

Contactée par le quotidien francilien, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a insisté sur le fait que l’iode stable est “un médicament à prendre dans un cas très précis, et sur ordre des autorités”.  

[Avec Le Vif, Le Parisien, La Voix du Nord, Courrier International, France Bleu]

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