Radiographie d’une rescapée du Bataclan vendue aux enchères : un chirurgien condamné

01/12/2022 Par Sandy Bonin
Faits divers / Justice
Un chirurgien vient d'être condamné pour avoir mis aux enchères une radiographie du bras d’une rescapée de l’attentat du Bataclan. Le cliché présentait un avant-bras transpercé par une balle de kalachnikov, accompagné d’un commentaire indiquant que "cette jeune patiente" a "perdu son petit-ami dans cette attaque". Le médecin a été condamné ce mercredi par le tribunal de Paris à verser 5 000 euros à la plaignante. 

 

Il était reproché à un professeur en chirurgie de renom d’avoir publié fin 2021 sur le site américain de NFT Opensea - qui compte 20 millions d’utilisateurs - une photo de la radio d’une patiente blessée lors des attentats du 13 novembre 2015 au Bataclan et qu’il avait lui-même opérée. Le cliché présentait un avant-bras transpercé par une balle de kalachnikov, accompagné d’un commentaire indiquant que "cette jeune patiente" a "perdu son petit-ami dans cette attaque", soit "des éléments de vie privée de la patiente". 

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Le chirurgien, qui exerçait à l’hôpital européen Georges-Pompidou à Paris, était poursuivi pour violation du secret médical, détournement de la finalité d’un traitement de données à caractère personnel et divulgation illégale volontaire de données à caractère personnel nuisibles. 

Il a été reconnu coupable pour les faits de violation du secret médical. Le tribunal n’a pas suivi les réquisitions du parquet qui avait demandé un an d’emprisonnement avec sursis, une amende de 15 000 euros et une interdiction d’exercice d’une durée d’un an. Le prévenu a été condamné à une peine de sanction réparation, à effectuer dans un délai de six mois, à l’issue duquel il sera passible de deux mois d’emprisonnement si la peine n’est pas exécutée. Aucune peine d’interdiction d’exercer n’a été prononcée parce que cela aurait été "disproportionné et inadapté". "Il ne mérite pas d’être condamné à une mort sociale", a estimé la présidente. 

En arrêt maladie et suspendu par l’AP-HP, le chirurgien avait comparu devant l’Ordre des médecins le 29 septembre et la décision est "toujours en attente". 

[Avec leparisien.fr

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