Leds dans les jeux pour enfants : un risque oculaire avéré
Pour l’Anses, la norme européenne actuelle concernant les jouets contenant des leds n’est pas suffisante pour garantir la protection oculaire des enfants.
La nocivité des leds a été soulignée dans plusieurs expertises. La lumière bleue qui est émise est, en effet, associée à une augmentation des lésions de la rétine. Elle est aussi reconnue pour entrainer des perturbations des rythmes biologiques et du sommeil.
Ces constatations interpellent en particulier lorsqu’il s’agit d’enfants, car leurs yeux ne filtrent pas totalement la lumière bleue. Or, les leds sont omniprésentes, et même dans les jouets. On en retrouve ainsi dans certaines peluches, poupées, tablettes à dessiner, camions, toupies, jeux de société lumineux, etc.
La sécurité des jouets est garantie au niveau européen, avec une annexe spécifique pour les jouets lumineux. Ce document vise notamment à garantir la protection des yeux des enfants. Cette norme a été révisée en 2020, et est entrée en application en 2022.
C’est dans ce contexte que les ministères en charge de ces sujets, ont demandé à l’Anses de mener « une expertise approfondie de ce nouveau protocole ». Et les résultats sont sans appel. Les experts concluent, en effet, que « l’étude scientifique sur laquelle repose le protocole comporte plusieurs erreurs », rapporte l’Anses dans un communiqué. En conséquence, les niveaux limites d’exposition peuvent être dépassées dans certains jouets. Ces erreurs portent sur « la pertinence des scénarios d’exposition, le calcul de la luminance et la conversion des flux énergétiques en intensité ».
Les experts ont donc effectué des tests en « vraie vie » sur des jouets disponibles sur le marché : 19 leds ont été analysées. Et cela a confirmé que « la version 2020 de la norme est moins protectrice que la précédente, de 2005 : huit des jouets testés n’auraient pas pu être mis sur le marché avec la version 2005 de la norme, à cause du dépassement des exigences de sécurité, contre un seul avec celle de 2020 », précise l’Anses. Les exigences de sécurité oculaire ne sont donc pas garanties actuellement, considèrent les experts. Et tout risque pour les yeux des enfants n’est pas écarté.
L’agence recommande donc d’engager « rapidement » une révision de cette norme. Dans l’attente, elle préconise de revenir provisoirement à la version du texte de 2005.
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