
Banderole sexiste lors d'une soirée étudiante à Tours : une association sanctionnée par la fac
L'association étudiante "Les Carabins" était dans le viseur de la faculté après le déploiement, en septembre dernier, d'une banderole à caractère sexiste lors d'une soirée.

En septembre dernier, une banderole à caractère sexiste était déployée lors d'une soirée d'étudiants en médecine à Tours. Une enquête pénale avait alors été ouverte, suite à un signalement de l'université tourangelle. L'établissement avait, en effet, condamné "avec la plus grande fermeté" le déploiement de cette banderole, sur laquelle apparaissait notamment une jeune femme nue et inconsciente plongée dans un verre à cocktail ; elle était surplombée par le dessin d'un pénis et de gouttes de sperme. Il était également inscrit un jeu de mot en référence au GHB.
Suite à ces faits, le conseil de la faculté de médecine de Tours a adopté le 3 février à l'unanimité une motion invitant l'association des Carabins de Tours – à l'origine de la banderole - à procéder à sa dissolution. Elle l'appelle, par ailleurs, "à transférer ses actions pédagogiques et d'entraide étudiante vers les autres associations et lui demand[e] de libérer les locaux qu'elle occupe", écrit l'établissement, dans un communiqué.
L'association des Carabins de Tours étant une association de loi 1901, l'université n'a pas le pouvoir de la dissoudre, précisent nos confrères d'ici Touraine. Elle ne peut que se contenter de lui demander de le faire elle-même.
"Nous devons accompagner les étudiants vers des pratiques plus responsables"
Le président de l'université de Tours, le Pr Philippe Roingeard, a indiqué prendre acte de cette décision et a rappelé "la volonté de l'établissement de lutter fermement contre les dérives qui peuvent intervenir lors de soirées étudiantes". "Ces dérives jettent un discrédit sur l'ensemble de la communauté universitaire. Je prends ce sujet très au sérieux et n'hésiterai pas à les sanctionner", a affirmé le président, dans ce communiqué.
"Nous devons accompagner les étudiants vers des pratiques plus responsables, sans stigmatisation mais avec une exigence forte en matière de prévention", a, de son côté, tenu à préciser le Pr Denis Angoulvant, doyen de la faculté de médecine de Tours.
L'université doit recevoir, "dans les prochaines semaines", les conclusions du rapport qu'elle a sollicité auprès de l'Inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche. Elle "en tirera toutes les conséquences", souligne l'établissement, qui assure "en toute hypothèse" vouloir poursuivre "son travail avec les associations pour garantir un cadre festif qui conjugue convivialité et responsabilité".
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