Généralistes, ils veulent être élus députés : "Le médecin soigne, le politique apporte des solutions"

10/06/2022 Par L. C.
Témoignage
En route vers l’Assemblée nationale ? A deux jours du premier tour des élections législatives, ce dimanche 12 juin, trois médecins généralistes qui se sont lancés dans la course ont accepté de se confier. Pour Egora, ils reviennent sur ce qui les a poussés à faire de la politique et sur les causes qu’ils défendent : la fin des 35 heures, le Grand âge, la décroissance ou encore l’écologie. Témoignages.

 

"Faire de la politique, c’est une autre façon de s’occuper des gens"
DR

Dr Jean-Pierre Pont, 72 ans, généraliste à Neufchâtel-Hardelot (Pas-de-Calais) et candidat sous l’étiquette Ensemble ! dans la 5e circonscription du Pas-de-Calais. "Je suis né le 9 mai 1950 au Portel, dans le Pas-de-Calais. Je suis un médecin retraité actif. J’ai été maire de Neufchâtel-Hardelot de 1989 à 2017, date à partir de laquelle j’ai dû laisser ma place à mon adjointe après avoir été élu député. J’avais déjà été député de 1993 à 1997 en tant que centriste (CDS). Je continue aujourd’hui dans ma lancée en tant que candidat Ensemble ! Dans la mesure où on ne peut plus être député-maire, on a très peu de contact avec la population, faire quelques consultations me permet de maintenir ce lien. Je suis associé donc je m’arrange avec mon confrère car je dois parfois m’absenter pour aller à Paris. Je reçois généralement mes patients les lundis, vendredis et samedis. J’avoisine plus les 70 heures hebdomadaires que les 35 heures (rires).   "Le médecin soigne, le politique apporte des solutions" J’ai été interne pendant 5 ans à l’hôpital de Lens. J’aurais aimé faire de la chirurgie mais je me suis finalement dirigé vers la médecine générale. Après mes études à Lille, j’ai souhaité revenir sur mes terres natales. Pourquoi j’ai souhaité en suite faire de la politique ? Car pour moi un médecin s’occupe des gens, de leur santé, faire de la politique c’était une autre façon de s’occuper des gens, sur le plan économique, enseignement, etc. Entre politique et médecin, je trouve un parallèle. L’un comme l’autre doit écouter, l’un comme l’autre fait un diagnostic, et après le médecin essaie de soigner, et le politique d’apporter des solutions. J’ai déjà beaucoup discuté avec Brigitte Bourguignon car on est voisins [elle brigue un nouveau mandat dans la 6e circonscription, NDLR]. On se connaît depuis très longtemps. J’ai une oreille attentive. Au niveau de la santé, il y a selon moi trois priorités : le manque de médecins d’abord. Sur ce point, Brigitte Bourguignon n’y pourra rien car bien que le numerus clausus ait été supprimé, il va falloir attendre 9 à 10 ans avant que les généralistes ne soient formés. Deuxièmement, l’intérim :  il y a des médecins qui sont hospitaliers mensualisés et qui touchent entre 3.000 et 4.000 euros et ces derniers voient passer des vacataires qui touchent quasiment 2.000 euros par jour. Ce n’est pas possible : on ne peut pas accepter que des vacataires gagnent autant en 3 ou 4 jours que celui qui va se taper toutes les gardes. La troisième chose, c’est de foutre en l’air les 35 heures. Ça a plombé l’ensemble de l’économie française, mais particulièrement les hôpitaux. Des personnels ont des centaines d’heures en rab qui ne seront jamais payées. On ne peut pas continuer comme ça, surtout dans l’état actuel des choses.

  "La coercition, je m’y oppose fermement" Brigitte Bourguignon a annoncé quelques mesures [pour l’hôpital], je crois que cela va dans le bon sens. Mais elle essaie de parer au plus vite, car les déserts médicaux, ce ne sont pas seulement la Dordogne ou la Lozère… C’est partout en France. C’est aussi pour cela que je continue mon exercice. A Dannes, les habitants ont déjà perdu le médecin. Chez nous, nous en avons perdu 2. J’essaie de tenir. Par rapport aux déserts médicaux, j’ai évoqué à la Première ministre l’idée d’autoriser les généralistes à avoir un cabinet secondaire dans tel ou tel village, au sein duquel ils pourraient assurer une demi-journée pour apporter une médecine locale à ceux qui rencontrent des difficultés à se déplacer. Quitte à leur payer une visite à domicile : 35 euros au lieu de 25 euros. Ce serait attractif. La coercition, je m’y oppose fermement. On va obliger les médecins à se terrer dans un coin et après ils repartiront. Je suis encore dans l’état d’esprit du médecin de famille qui les suit. Ça fait 40 ans que j’exerce. Je commence à soigner des petits-enfants de personnes que j’ai accouchées. A chaque fois qu’il y a eu à l’Assemblée des propositions de coercition, j’ai toujours été contre. Même les incitations pécuniaires sont ridicules. On devrait plutôt diminuer les charges. Si on veut inciter les médecins, on doit leur dire que pendant 1, 2 ou 3 ans ils seront exonérés de charges (Urssaf et Carmf), à condition que les points comptent.   "J’ai été rapporteur de 10 lois sur le Covid" Durant mon premier mandat avec La République en marche, j’ai eu deux chevaux de bataille : le Brexit et les licences pour les bateaux à se disputer, Boulogne-sur-Mer étant le premier port de pêche de France. Sur 12 lois en lien avec le Covid, j’ai aussi été rapporteur de 10 d’entre elles. Ça m’a occupé un certain temps, même des nuits complètes ! La première semaine de juillet 2021, on a dû faire entre 110 et 120 heures de travail dans l’hémicycle. Sur la réintégration des soignants suspendus, je pense que ceux qui ne veulent pas se faire vacciner sont de drôles de médecins. En sachant les conséquences qu’ils peuvent entraîner – pour leurs patients ou pour eux-mêmes, je ne comprends pas. Quand on prête le serment d’Hippocrate, c’est Primum non Nocere (ne pas nuire).   "On va avoir des jours et des nuits extrêmement difficiles" Quelques sondages disent qu’on devrait avoir un duel Ensemble !/Rassemblement national au second tour dans ma circonscription. Les Mélenchonistes sont aussi très présents et commencent à prendre des parts au RN. Dans le Pas-de-Calais, il suffit de regarder les résultats du deuxième tour de la présidentielle, Emmanuel Macron n’a été devant que dans 2 des 12 circonscriptions. Dans les 10 autres, Marine Le Pen est arrivée en tête. Je suis « le mieux loti » car c’est dans ma circonscription que Marine Le Pen a réalisé le moins bon score lorsqu’elle était en tête. Qu’ils soient de droite ou de gauche, je ne supporte pas les extrêmes. J’ai vraiment peur. Car certains électeurs ont des œillères. Je pense toutefois qu’Emmanuel Macron aura sa majorité, plus ou moins courte ça c’est sûr. Compte tenu de mon expérience de rapporteur, je pense qu’on va avoir des jours et des nuits extrêmement difficiles. On a eu des milliers d’amendements notamment des Insoumis et des heures de discussion parfois perdues car c’était clairement pour faire de l’obstruction. S’ils sont une centaine, je ne sais pas comment ça va se passer. Sans compter une centaine de députés RN. Le temps passé va être incommensurable."

   

 "Je veux défendre ceux qui n’ont pas le temps pour le faire"

Dr Blaise Corbery, 31 ans, généraliste remplaçant à Caen, candidat dans la 1ère circonscription du Calvados sous la bannière Décroissance élections, un collectif de citoyens. "J’ai fait mon externat à Tours puis mon internat à Angers. En internat, j’ai d’abord fait 4 ans de chirurgie urologique avant de me réorienter en médecine générale. Il ne me restait plus qu’un an mais la chirurgie était hyper chronophage. Cela a toutefois été difficile de quitter cette spécialité parce que je l’aimais, j’étais bien dedans mais je ne pensais qu’à cela. Il n’y avait plus que le boulot à mes yeux, je délaissais d’autres passions notamment le sport, le monde associatif, la politique – c’est-à-dire essayer de changer les choses autrement que par le métier de soignant. Je délaissais aussi mes proches. Il a fallu faire des choix de vie. Quand j’ai arrêté – un ou deux ans avant le Covid l’hôpital public commençait déjà à saturer. Il y avait une telle pression sur les internes. Je voyais bien que ça n’allait plus être possible de travailler à l’hôpital public. Dans le privé, je me suis rendu compte qu’on était à la merci d’actionnaires qui dessinaient notre emploi du temps. Au départ, je m’étais dit que je n’avais pas besoin de gagner beaucoup d’argent et que donc je travaillerais moins. Mais la réalité était tout autre : en clinique, nous ne sommes pas maîtres de notre façon de travailler. En internat de médecine générale, on m’a fait tout recommencer. On ne voulait pas vraiment que je fasse cette spécialité car ça leur faisait une personne de moins en urologie. En plus, on n’avait théoriquement pas le droit de changer de spécialité après 2 ans d’internat. Mais pendant tout mon internat de chirurgie, j’ai dérogé à la loi à leur demande : je n’avais pas de repos après des gardes de nuit, pourtant légales, pendant 4 ans. J’ai donc dit à la faculté qu’elle pouvait bien déroger à la loi en ma faveur. Ça a fini par fonctionner. J’avais plus de temps et je me suis dit que j’allais défendre les internes puisque j’avais l’impression d’avoir été moi-même victime de l’absence de repos. J’ai ainsi été élu président du syndicat des internes de médecine générale d’Angers (IMGA).   "Mon projet, c’est d’être remplaçant toute ma vie" J’ai directement aimé la médecine générale. Je suis arrivé à Caen l’été dernier car ma compagne est caennaise. Je suis aujourd’hui remplaçant, et je n’ai aucun projet de m’installer au vu des conditions actuelles. Mon projet, c’est d’être remplaçant toute ma vie. Je n’ai pas envie de m’enfermer dans un lieu défini, et m’installer serait me tirer une balle dans le pied vu comment ça part en torche.

Actuellement, mon exercice est très varié. Sur un mois, je tourne dans 4 à 5 cabinets libéraux, je fais de la régulation Samu 1 jour toutes les 2 semaines, je travaille aussi avec SOS Médecins. J’avais aussi le projet de faire de la médecine pénitentiaire. La seule chose que je ne ferai pas, c’est l’hospitalier. Gérer un service quand il y a un sous-effectif permanent, ça dégoûte. Je fais aussi du bénévolat pour l’association Les Boussoles : une fois toutes les trois semaines, je fais une journée de consultations gratuites dans un foyer pour migrants et personnes sans abri.   "La démocratie ne représente plus les Français" J’étais sur les listes municipales à Angers il y a deux ans, sur une liste associant Europe Ecologie Les Verts, le Parti communiste, mais aussi Génération. C’était une coalition mais il n’y avait pas la France insoumise. C’est la première fois que je brigue un mandat de député. Cet engagement est venu de mon envie de changer les choses. Plus on diffuse des idées, plus on discute, plus on y arrivera, j’en suis convaincu. Mon but, c’est de diffuser des idées. Sans parti, je ne peux pas être aussi fort que les autres candidats, niveau communication, investissements. Si j’étais élu, j’irais jusqu’au bout. J’en serais content, mais je sais que ce ne sera pas le cas. Je me présente sous la bannière Décroissance élections. Au départ, je cherchais une femme pour être suppléante ou même qu’elle soit titulaire – je m’en fichais d’être moi-même titulaire. Mais dans mon entourage, personne ne voulait. Un ami a bien voulu s’investir en tant que suppléant. Ensemble nous avons contacté Décroissance élections, un collectif qui compte une trentaine de citoyens au niveau national. Dans 10 circonscriptions, il y a des candidats comme moi au nom de ce collectif, qui est là surtout pour s’entraider. Il était déjà présent aux législatives il y a cinq ans. Je trouve que la démocratie telle qu’elle est actuellement avec les partis et les élections ne représente plus les Français. Pour être représenté dans un parti, il faut déjà avoir fait son trou. Mes idées sont globalement celles de la NUPES – mais plus poussées au niveau de l’écologie, car la NUPES ne parle pas de décroissance, ni de démocratie. Dans mes idées, je propose le tirage au sort. Je n’ai pas inventé cette idée. Ça a été fait en Islande, en Belgique… L’objectif est de rapprocher le peuple de la politique. Là, on fait en sorte de nous en éloigner pour qu’un petit groupe commande, ait l’argent et le pouvoir. La plupart des médecins ne vont pas partager ces idées. Mais mon but n’est pas de défendre les médecins, mais la population. Je me permets de le faire car en ayant travaillé moins de temps, j’ai plus d’argent que d’autres donc je peux me libérer du temps pour tenter de défendre ceux qui n’ont pas ce temps.   "Je veux supprimer le secteur 2 et encadrer les salaires" Dans mon programme, je propose de supprimer le secteur 2 pour toutes les spécialités. Les médecins qui font du secteur 2 ont moins besoin de travailler et gagnent plus d’argent. Si les médecins veulent garder leur niveau de consommation, ils vont devoir travailler plus, ça va résoudre des problèmes de déserts médicaux. Mais parce qu’ils ne pourront pas compenser en travaillant plus –il y a en effet une grosse différence de revenus entre le secteur 1 et le secteur 2 – ils consommeront moins. De fait ils pollueront moins. Car plus on a d’argent, plus on pollue. Ce sont les études qui le disent. Je pense également que nous avons besoin d’une certaine coercition. Pas sur le fait de nous contraindre à nous installer quelque part, mais un roulement au niveau des urgences peut être bénéfique. Une garde tous les six mois dans des urgences publiques pour chaque spécialité. Encore une fois ce ne sont pas que les généralistes qui doivent compenser les manques. Concernant l’installation, je ne suis pas convaincu par la coercition. Il n’y a aucun métier où on oblige les professionnels à s’installer quelque part. Alors on nous dit que c’est le cas pour les pharmaciens, on pourrait en effet réfléchir sur un maillage territorial : dire ici il y a trop de médecins, vous ne pouvez pas vous installer. Mais pour moi ça, ce n’est pas de la coercition. On ne nous dit pas où il faut aller.

Au niveau des infirmières et aides-soignantes, ça va être compliqué. Il faut des embauches massives, mais surtout redonner envie aux gens d’aller dans le public. Supprimer des lits et baisser les effectifs les ont dégoûtés. Il faut que le cercle vertueux reprenne. Il est pour cela nécessaire de rouvrir les lits fermés pendant le Covid. Parmi les autres mesures que je prône, je souhaite encadrer les salaires pour toutes les professions, y compris médicales : 12.500 euros nets maximum. Plus personne ne doit gagner au-delà de cela. Qu’il y ait des écarts oui, de tels écarts, non. Ce n’est pas normal. Le revenu minimum doit être de 1.500 euros nets. Je veux surtout qu’on puisse taxer les revenus injustes, les dividendes, le patrimoine et l’héritage. Sur l’écologie, un seul mot-maître : la décroissance."  

 "Je suis médecin avant tout"
crédit : Thierry Petillot

Dr Véronique Bourcet, 58 ans, généraliste à Cabriès, candidate dans la 10ème circonscription des Bouches-du-Rhône sous la bannière Ensemble ! "Je suis médecin généraliste en cabinet libéral dans une ville de 10.000 habitants. Je me considère comme un médecin de famille. J’accompagne mes patients, je fais des visites à domicile, une médecine très traditionnelle. Je me présente aux élections législatives pour défendre mon territoire et ma circonscription, et notamment parce que depuis 30 ans je me rends compte qu’il y a des difficultés au niveau des personnes âgées. J’aimerais trouver des alternatives à la maison de retraite, pour que les Français restent le plus longtemps possible dans de bonnes conditions à la maison. Et trouver des solutions concrètes pour les aidants. C’est ce que je défends depuis des années. J’ai essayé de faire des associations avec des infirmières, des aides-soignants, des aides à domicile, mais rien n’a avancé. Je me dis qu’en étant élue, peut-être que j’aurais plus de possibilité de faire avancer ce que je défends depuis plus de 30 ans. Il est important pour moi d’avoir une vieillesse digne, ce qui est très compliqué actuellement car les personnes âgées n’ont pas envie d’aller en maison de retraite, quand elles y vont, ce n’est pas toujours top. On le voit avec les scandales. Les familles sont tourmentées.   "Il va peut-être falloir que je ralentisse" J’avais été suppléante du candidat Michel Amiel, médecin, qui était conseiller général et qui avait été ensuite sénateur. J’avais pris le relai. J’avais donc eu la possibilité d’être conseillère générale pendant 8 mois. Je m’étais notamment occupé des sujets en lien avec la santé, la famille, aux enfants (PMI) et à l’adoption. Pendant ce temps, je n’ai jamais quitté mon travail parce que j’estime que je suis médecin avant tout. Pour cette élection, ce sont mes patients qui m’ont dit « Docteur, allez-y ». En fonction de la mission que l’on va me confier, cette fois, il va peut-être falloir que je ralentisse un peu si je veux la mener à bien. J’ai la chance d’avoir une jeune remplaçante qui veut bien éventuellement prendre le relai [au cabinet], ce qui n’est pas donné à tout le monde. Il est certain que je ne laisserai pas mes patients comme cela.   "Enfin un Président qui nous a entendus" Je représente aux législatives la majorité présidentielle car je me reconnais dans ses valeurs. Quand Emmanuel Macron a supprimé le numerus clausus, je me suis dit « Enfin un Président qui nous a entendus ». C’est un Président qui, à mon sens, est plus à l’écoute que les autres. La crise sanitaire également, quoi qu’on dise, elle n’a pas été mal gérée. Le Ségur également. Alors on râle, on râle… Mais tout est malade, la France est malade depuis de 20 ans. Petit à petit, on répare le pays. Certains veulent tout d’un seul coup. Mais on ne peut pas mettre notre argent partout à la fois. Vous avez les extrêmes qui disent vouloir la retraite, la justice… D’accord, mais l’argent, on le prend où ? On est obligés d’avoir l’esprit comptable.

  "Des stages dans des zones défavorisées" Au-delà de la vieillesse, je défends la réforme hospitalière, la revalorisation [des soignants], la lutte contre les déserts médicaux, c’est un problème qu’on va aborder très rapidement. Il va falloir à mon avis qu’on se regroupe car il n’y a pas de médecins. Il faudra miser sur le collectif. Il faudrait peut-être aussi envisager au sein des urgences de créer un pool de médecins généralistes pour traiter les ce qui est urgent et ce qui ne l’est pas. Quand j’étais médecin urgentiste avant d’être généraliste, on recevait tout à la fois, y compris les bobos. Il semble nécessaire de faire un pré-tri par les généralistes. Les vraies urgences seraient pour les urgentistes. Il est également important de continuer la création de maisons de santé, mais aussi de développer la téléconsultation dans les zones isolées. Durant l’épidémie de Covid-19, cela nous a quand même aidé. Enfin, on pourrait proposer aux jeunes médecins de faire des stages dans des zones défavorisées. Ça serait une bonne expérience. Il faut que cela soit à l’étude. Tout est une question de discussions. Il ne faut pas l’imposer. On reste des libéraux, ne l’oublions jamais. Je tiens à ce statut. Je ne me présenterais pas si je n’étais pas confiante, bien qu’il y ait des mouvements extrêmes populistes qui sont très forts. La bataille va être difficile. J’espère que les électeurs iront voter. C’est l’abstention qui m’angoisse. Les électeurs des extrêmes vont aller voter, eux."  

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