Visite à domicile, équilibre entre médecine générale et les autres spés… les priorités de la CSMF à l’approche des négos conventionnelles

Alors que les négociations conventionnelles doivent s’ouvrir “dans les tout prochains jours”, le président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) a dressé sa liste des priorités, lors d’une conférence de presse organisée ce mercredi 16 juin. Les discussions devraient débuter après la publication des résultats de l’enquête de représentativité, sans doute “le 22 ou 23 juin”.
Une semaine après l’élection des bureaux des Unions régionales professionnelles de santé permettant de désigner les présidents, l’heure est au bilan pour le syndicat historique, la CSMF. Alors que huit syndicats de médecins libéraux se sont affrontés début avril, par voie électronique, le Dr Jean-Paul Ortiz ne peut que déplorer le “morcellement de la représentation syndicale”. Malgré une abstention record (22,6%), la CSMF conforte sa place de leader (en voix et en sièges), et ce “malgré les tentations de repli sur soi, sur sa propre spécialité” et “malgré les tentations d’un poujadisme ou d’un populisme qui traverse la société”, a souligné son président.
Le syndicat va ainsi présider 6 des 17 Unions régionales (Pays-de-Loire, Centre-Val de Loire, Corse, Réunion, Guadeloupe et Guyane). Elle occupera également des “postes importants” dans les autres URPS. Toutefois, “deux bureaux [l’Ile-de-France et la Martinique, NDLR] ont exclu délibérément la CSMF”, a déploré le Dr Ortiz qui a appelé à “tirer les conclusions de tout cela”. Quoi qu’il en soit, le médecin néphrologue entend faire peser la voix de la CSMF dans les futures négociations conventionnelles qui devraient s’ouvrir “dans les tout prochains jours”, à l’issue de l’enquête de représentativité, - dont les résultats sont attendus autour des “22 et 23 juin”.
Ces négociations devront se conclure “au plus tard d’ici fin juillet” et mettre en place “des mesures simples, utilisables immédiatement par les médecins”, a réclamé le Dr Ortiz. Alors que la convention médicale a été prolongée d’un an et demi, le praticien a appelé à “une position partagée, commune, de l’ensemble des syndicats médicaux” qui “permettra d’infléchir le Gouvernement quel qu’il soit pour faire reconnaître la place de la médecine libérale”, alors que les médecins libéraux se sentent “méprisés” et “oubliés”, en particulier depuis le Ségur de la santé, à l’issue duquel “l’hôpital a bénéficié d’accords salariaux majeurs - plus de 8 milliards d’euros”.
Une enveloppe supplémentaire
D’emblée, le président de la CSMF a prévenu : “Si nous ouvrons les négociations conventionnelles dans les mêmes conditions qu’en octobre 2020 - avec un budget similaire, les mêmes causes produisant les mêmes effets, il n’y aura pas d’accord.” La CSMF avait été le premier syndicat à se retirer de la table des négos, estimant la médecine libérale lésée. Ainsi, le Dr Ortiz a réclamé une enveloppe supplémentaire de “200 à 300 millions d’euros”, en plus des quelque 300 millions déjà avancée par l’Assurance maladie, et prévenu que si elle ne leur était pas accordée, “les médecins libéraux sauront s’en souvenir lors des prochaines échéances électorales de l'année 2022”.
“Il est temps que le Gouvernement prenne conscience de...
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