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Régulation à l'installation des médecins : la proposition de loi Garot sera débattue fin mars à l'Assemblée

La menace de la régulation à l'installation des médecins se rapproche. La proposition de loi "transpartisane" du député Guillaume Garot a été inscrite à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale. Elle sera débattue en séance publique entre le 31 mars et le 4 avril. 

11/03/2025 Par Sandy Bonin
Démographie médicale Déserts médicaux
Mars

Soutenue par "258 députés issus de neuf groupes parlementaires", la proposition de loi "visant à lutter contre les déserts médicaux" a été inscrite à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale, se félicite Guillaume Garot, député de la 1ère circonscription de la Mayenne. Elle sera discutée en séance publique entre le 31 mars et le 4 avril.

Le texte vise à flécher l'installation des médecins, par le biais d'un régime d'autorisation délivrée par l'ARS. Dans les zones sous-denses, cette autorisation sera accordée "de droit". Dans les autres, elle ne sera délivrée "qu’à la condition qu’un médecin de la même spécialité et exerçant dans la même zone cesse concomitamment son activité".

"Nous souhaitons que l'examen de ce texte permette un débat parlementaire ouvert sur les réponses à apporter à la crise de l'accès aux soins en France", a-t-il indiqué dans un communiqué. "Ce qui me guide, c'est l'intérêt général, et que l'on puisse garantir l'accès aux soins à chaque Français", déclarait Guillaume Garot, fin mars 2024, dans une interview accordée à Egora.  

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1 débatteur en ligne1 en ligne
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721 points
Incontournable
il y a 9 mois
Ce n'est pas concevable d'obliger une personne à se déraciner si elle désire rester proche de sa famille ou de ses amis quand elle débute sa vie professionnelle ... ou dans un lieu où il faudra mettre ses enfants en internat dès le secondaire... ou là où il n'y a pas d'offre culturelle jugée suffisante (chacun est libre d'avoir ses besoins en la matière) ... ou là où il n'y a pas d'infrastructure hospitalière proche, ce qui peut s'avérer "mortel" en cas d'arrêt cardiaque ... ou d'imposer l'installation dans des banlieues où la délinquance rend impossible une balade le soir après le travail, la sécurité du domicile ou même l'exercice de la médecine (par ex. à cause de l'exigence par la violence de prescription de médicaments inappropriés).... Par contre, il y a des personnes qui aiment "se mettre au vert" loin de tout... en connaissance de cause Continuons ainsi si on veut casser les vocations. Encourager les implantations "à risques" ou à "inconvénients" ne peut se faire que par des incitants financiers, des compensations, ET le développement d'infrastructures, par exemple pour la protection rapprochée des soignants... sans que cela leur occasionne des frais supplémentaires... Et il faut stopper le développement de zones de non droit, si nécessaire avec l'aide de l'armée si la police ne suffit pas... Sans cela, les carences en soignants vont s'accentuer, par manque de vocations... tout simplement, avec un effet "boule de neige" en saturant ceux qui sont déjà en place.
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4,2 k points
Débatteur Passionné
Médecine générale
il y a 9 mois
On ne peut confier la solution à ceux qui ont créé le problème, dit-on. Mais c’est exactement ce qui est en train de se passer: on nous annonce qu’un député (socialiste tendance Ségolène la folle) veut résoudre les déserts médicaux (qu’ils ont créés) par une proposition de loi "transpartisane" (on explose de rire rien qu’avec ce mot!) en se farcissant la liberté d’installation des médecins. Ils sont libéraux les médecins, pas des fonctionnaires! Ou alors vous leur donnez TOUS les avantages y afférant, les 35 heures, les horaires, les vacances, les jours fériés récupérables, les congés enfants malades, ménopauses, endométriose, les jours de carence pour arrêts de travail, le comité d'entreprise, les tickets resto les primes, et le salaire qui va avec, bien sûr. De toute façon, vous pourrez décider tout ce que vous voulez, c’est pas ça qui va arranger cette m……! C’est même ça plus le reste qui va faire chuter la démographie médicale à un niveau de non retour. Mais vous nous fabriquerez bien une autre usine à gaz plus tordue encore que les précédentes!
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1,6 k points
Débatteur Passionné
Anesthésie-réanimation
il y a 9 mois
Ce n’est pas par la coercition qu’on va résoudre le problème des déserts médicaux. D’abord ce sont souvent des déserts tout court, ou aucune jeune famille n’a envie d’aller s’installer. Il faut donc au minimum des compensations financières importantes pour essayer de pallier au manque de tout, au moins un doublement du remboursement de tous les actes médicaux et para médicaux, mais pas que. Une autre solution serait de créer des cabinets médicaux dans lesquels les personnels médicaux venant d’une ville proche, se relayeraient chacun quelques jours par mois, ce qui n’entacherait pas la vie familiale, tout en rendant un réel service à la population.  Bien sûr, là aussi une compensation financière importante serait mise en place.
 
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