IVG médicamenteuse en ville : le Gouvernement pérennise le recours à la téléconsultation
Il ne sera plus obligatoire de se rendre chez son médecin pour avoir recours à une interruption volontaire de grossesse (IVG) par voie médicamenteuse. Le Gouvernement vient en effet de pérenniser certains assouplissements mis en place durant la crise sanitaire, notamment la possibilité pour les patientes qui souhaitent y avoir recours de se voir prescrire un médicament abortif lors d’une téléconsultation.
Jusqu’ici, les patientes devaient se rendre à trois rendez-vous en cabinet ou à l’hôpital pour l’examen médical, la prescription du médicament et le contrôle post-IVG. Dorénavant, elles peuvent se voir délivrer les médicaments directement en officine, comme le précise un décret publié ce samedi 19 février au Journal officiel. Le médecin ou la sage-femme à l’origine de la prescription devra lui-même transmettre l’ordonnance au pharmacien, désigné par la patiente, via la messagerie sécurisée.
La première prise de médicament devant un professionnel de santé a également été supprimée.
Lors du premier confinement, au printemps 2020, le Gouvernement avait rendu possible l’ensemble des consultations nécessaires aux IVG médicamenteuses sous forme de téléconsultations afin de prévenir les éventuelles difficultés d’accès et de limiter au maximum les IVG tardives. Cette mesure avait été réactivée en novembre 2020 au regard du contexte sanitaire.
L’exécutif avait également autorisé l’accès à l’IVG médicamenteuse à domicile jusqu’à 9 semaines d’aménorrhée, contre 7 semaines en temps normal. Le ministre de la Santé avait par la suite saisi la Haute Autorité de santé (HAS) afin d’envisager une pérennisation de ces assouplissements en ville. Cette dernière avait rendu un avis à la mi-avril 2021, précisant les conditions de prise en charge.
L’allongement du délai d’accès à l’IVG médicamenteuse en ville (de 7 à 9 semaines d’aménorrhée) vient également d’être pérennisé, d’après le décret daté du 19 février 2022.
En parallèle, les députés sont en passe d’adopter définitivement un texte visant à renforcer le droit à l’avortement prévoyant, entre autres, l’allongement du délai légal de 12 à 14 semaines.
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