
Etats-Unis : le ministre de la Santé limoge tous les experts d'un comité sur les vaccins
Le ministre de la Santé américain, connu pour être vaccinosceptique, accuse les 17 experts du Comité consultatif sur les pratiques de vaccination de "conflits d'intérêts persistants".

Le ministre de la Santé américain, Robert Kennedy Jr, a annoncé, lundi 9 juin, congédier l'ensemble des 17 experts d'un important groupe consultatif sur les vaccins, les accusant de conflits d'intérêts. Cette décision porte un nouveau coup à la politique vaccinale du pays.
Pour Robert Kennedy Jr, cette révision de la composition du Comité consultatif sur les pratiques de vaccination est essentielle pour rétablir la confiance du public, accusant le groupe d'experts d'être compromis par des liens financiers avec des sociétés pharmaceutiques.
"Aujourd'hui, nous donnons la priorité au rétablissement de la confiance du public plutôt qu'à un quelconque programme pro ou anti-vaccins", a écrit dans un communiqué le ministre de la Santé américain, qui est connu pour ses positions vaccinosceptiques. "Le public doit savoir que les recommandations de nos agences de santé sont fondées sur des données scientifiques impartiales, évaluées dans le cadre d'un processus transparent et à l'abri des conflits d'intérêts", ajoute-t-il.
Dans une tribune publiée dans le Wall Street Journal, le ministre nommé par Donald Trump a en effet affirmé que ce groupe d'experts est "miné par des conflits d'intérêts persistants" et qu'il n'est devenu "qu'une simple chambre d'enregistrement pour n'importe quel vaccin". Il précise que de nouveaux membres vont remplacer les experts sortants ; ces derniers avaient été nommés en raison de leur expertise reconnue et ils étaient normalement tenus de divulguer en amont d'éventuels conflits d'intérêts.
Opposé aux vaccins, Robert Kennedy Jr a notamment réduit l'accès aux vaccins contre le Covid-19 depuis son arrivée au ministère de la Santé, et a continué à semer le doute sur le vaccin ROR – qu'il accuse d'être à l'origine de cas d'autisme –, alors même que les Etats-Unis connaissent leur pire épidémie de rougeole depuis des années.
[avec AFP]
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