
Elisabeth Borne annonce une revalorisation des médecins scolaires
Dans le cadre des Assises de la santé scolaire, mercredi 14 mai, la ministre de l'Education nationale a annoncé une première série de mesures, qui vise notamment à libérer du temps médical et à répondre à la "crise d'attractivité" de la médecine scolaire.

Point d'étape d'une vaste concertation démarrée en février dernier, ces Assises de la santé scolaire "répondent à une urgence : notre système de santé scolaire ne répond plus aux besoins des élèves", a rappelé Elisabeth Borne. "L'augmentation des élèves à besoins particuliers nécessitant un suivi pédagogique et humain est une réalité que vous connaissez tous", a lancé la ministre de l'Education nationale, évoquant les "effets du confinement, les séquelles du Covid et l'influente croissante des réseaux sociaux". "Tout cela nourrit des tensions collectives, des fragilités individuelles et une souffrance trop souvent invisible, a déploré l'ancienne Première ministre. Cette nouvelle donne appelle une refondation ambitieuse de la santé scolaire."
Une première série de mesures ont été annoncées. Elles répondent à quatre grandes priorités : réaffirmer la triple mission de la santé scolaire - prévention, détection et promotion de la santé ; agir dès le plus jeune âge ; faire alliance avec les partenaires de l’École pour garantir une prise en charge plus efficace ; agir en faveur de la santé mentale.
Partant du constat que seuls 20% des visites médicales au cours de la sixième année sont réalisées, le ministère souhaite prioriser les besoins. "100% des élèves doivent bénéficier d'une analyse personnalisée de leur situation de santé", "à partir des éléments fournis par les parents, l'équipe éducative, la PMI et les personnels de santé", qui pourra déboucher selon les cas sur un bilan psychologique ou psychométrique, une consultation avec une infirmière ou avec le médecin, précise le dossier de presse. "Soit le dossier médical de l'élève permet de s'assurer qu'il bénéficie d'ores et déjà d'un suivi approprié, soit il devra bénéficier d'une consultation dans le cadre scolaire", a résumé Elisabeth Borne.
Afin de réduire la "charge administrative" des médecins scolaires, le suivi des plans d'accompagnement personnalisés (PAP) sera "allégé". "Le PAP sera mis en place dans le cadre d’une réunion de l’équipe éducative et ne nécessitera plus l’avis du médecin, indique le dossier de presse. Ce dernier pourra être sollicité pour poser un diagnostic en cas de suspicion de trouble du neurodéveloppement, mais son avis ne conditionnera plus la mise en place des aménagements pédagogiques." De même, les visites médicales pour autoriser les lycéens à utiliser des machines dangereuses seront réduites à une seule par cycle.
Alors que "la médecine scolaire traverse une crise d'attractivité avec près de 40% des postes de médecins scolaires vacants", la ministre a promis des mesures dès 2026. "La carrière des médecins sera revalorisée et fluidifiée", a-t-elle annoncé, le ministère évoquant une augmentation pouvant aller jusqu'à 500 euros brut par mois. Les effectifs d'infirmiers, d'assistants sociaux et de psychologues de l'Education nationale seront renforcés.
Insistant sur la santé mentale, grande cause nationale, Elisabeth Borne a indiqué que chaque collège et lycée devra se doter d'un protocole de santé mentale d'ici la fin de l'année, pour mieux repérer et prendre en charge la souffrance psychique des élèves.
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