Plus de la moitié des praticiens hospitaliers en grève : "du jamais vu"
Alors que les syndicats avaient incité les praticiens hospitaliers (PH) à se mettre en grève, ce lundi 3 et ce mardi 4 juillet, ces derniers ont été nombreux à répondre à leur appel. "On est entre 50 et 100% de participation à la grève", a assuré Jean-François Cibien, président de l’intersyndicale Action Praticiens Hôpital (APH) à l’AFP. Il a même indiqué que 80% des PH s’étaient mis en grève à la Rochelle et 65% à Annecy. Des estimations record pour Anne Wernet, présidente du Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs élargi (SNPHAR-E). "De mémoire de syndicaliste, on n'a jamais vu autant de gens qui se mobilisent et pas uniquement dans les spécialités postées", estime-t-elle.
Si les syndicats ont appelé à la grève, c’est notamment pour demander une augmentation de la rémunération des gardes. Même si François Braun les a revalorisées de 50%, dépassant les 400 euros brut pour 12 heures de service, cette mesure n’a été prolongée que jusqu’à fin août. "Nous voulons 500 à 600 euros pour ces gardes et qu'elles soient prises en compte pour la retraite", a martelé Jean-François Cibien.
Autre inquiétude pour Yves Rébufat, délégué général d’APH : le "contexte de démographie médicale en berne". 30% des postes sont non pourvus et occupés en grande partie par des intérimaires, des internes ou des médecins étrangers, a-t-il rappelé, en déplorant "une perte de pouvoir d'achat de plus de 20% en vingt ans". "Moins on est nombreux, moins on nous paye pour rester à l'hôpital", déplore-t-il.
Les syndicats ont demandé à être reçus par le Président de la République.
[Avec AFP]
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