La moitié des étudiants en médecine auront fait un burn out avant l'internat

C'est ce qui ressort d'une méta-analyse portant sur 17 431 carabins de 23 pays, effectuée par des chercheurs en psychiatrie français. Plus de 8000 d'entre eux ont souffert d'épuisement professionnel entre leur 1ère et leur 6ème année.
En 1903, un éditorial de la JAMA intitulé "Les suicides de médecins et leurs raisons" alertait sur le suicide chez les médecins aux États-Unis. Un siècle plus tard, cela "reste un problème majeur de santé publique", relèvent les auteurs de cette méta-analyse franco-québécoise, publiée dans la revue Psychiatrie européenne. Selon une méta-analyse de 2004, le taux de suicide était de 1,41 chez les médecins de sexe masculin et de 2,27 chez les femmes médecins, par rapport à la population générale.
"Plusieurs facteurs semblent apparaître tôt dans les études de médecine", soulignent les chercheurs. Ils ont donc passé au crible l'ensemble des études sur la prévalence de l'épuisement professionnel chez les étudiants en médecine avant l'internat, publiées entre le 1er janvier 2010 et le 31 décembre 2017. Au total, les 24 études sélectionnées ont permis d'inclure 17.431 étudiants qui ont répondu par questionnaire. Parmi eux, 8060 (soit 44.2%) avaient souffert d'épuisement professionnel. "Le résultat de cette revue est sans appel : 1 étudiant sur 2 souffre de burnout entre sa 1ère et 6ème année de médecine", constate le communiqué du GHT Paris psychiatrie. Aucune différence...
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