Comment va fonctionner le nouvel outil numérique "Mon Espace Santé"

29/04/2021 Par Marion Jort
E-santé
A partir de janvier 2022, tous les Français pourront bénéficier de “Mon Espace Santé”, une plateforme numérique dans laquelle s’inscrit le Dossier Médical Partagé”, prévu par la loi Buzyn de 2019.  

Son objectif est de “redonner la main aux citoyens". A partir de janvier 2022, les Français - sauf ceux qui s’y opposeront - bénéficieront d’un espace numérique de santé, baptisé “Mon Espace Santé”. Cette création s’inscrit dans le cadre d’un grand plan national, lancé par la loi Buzyn de 2019. 

“La feuille de route est partie d’un constat fort”, explique Dominique Pon, responsable de la délégation ministérielle au numérique en santé, au cours d’une conférence de presse de présentation. “Ces quinze dernières années, par manque de vision peut-être, nous avons laissé se développer en France un grand nombre de logiciels, que ce soit dans les hôpitaux, les laboratoires, chez les médecins, qui ne respectent pas toutes les règles élémentaires de sécurité”, indique-t-il. Désormais, il s’agit donc pour l’Etat de “reprendre la main” sur différents aspects : sécurité, éthique, interopérabilité, souveraineté, et de créer, en parallèle, un outil qui soit pratique pour les médecins et les assurés, dont les données seront hébergées en France. Selon une étude, 80% des Français se disent prêts à avoir un espace numérique, à condition qu’il soit géré par l’Etat.  

“Mon Espace Santé” se composera donc de quatre éléments, à commencer par le Dossier médical partagé, DMP, déjà ouvert par plus de 10 millions d’assurés. Mais à ce DMP, s’ajoute également une partie agenda, qui a vocation à “centraliser tous les rendez-vous”, précise Thomas Fatôme, directeur de la Cnam. Il servira aussi à construire des systèmes de rappels, notamment pour le dépistage ou pour la vaccination.  

Troisième outil de l’espace de santé numérique : une messagerie sécurisée. “Il s’agit de se demander comment on fait entrer cette pratique d’échange entre le professionnel de santé et l’assuré”, poursuit Thomas Fatôme, qui assure que les échanges seront faits “à l’initiative des soignants, pour préserver le temps médical” et qu’ils seront régulés.  

Enfin, l’application prévoit également une partie “catalogue”, qui référencera une série d’applications pouvant "interagir" avec son espace personnel, comme par exemple un portail d’admission à l’hôpital, une application de prise de rendez-vous, un glucomètre connecté… Au total, une trentaine d’applications ont été sélectionnées.  

“Mon Espace Santé” sera accessible depuis tous les navigateurs et via une application pour smartphone et tablettes. L’usage par les professionnels de santé n’a pas encore été précisé par la Cnam. Une phase pilote va être engagée cet été dans trois départements tests, la Haute-Garonne, Loire-Atlantique, et la Somme. Quatre millions de notifications d'inscriptions seront ainsi envoyées au début du mois de juillet. Sauf refus de leur part, les habitants de ces départements disposeront automatiquement de leur compte dès le mois d’août.  

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