Faut-il continuer à former toujours plus de médecins ?

9.300 places ouvertes en 2020 (toutes passerelles comprises).
3%
C'est le "taux de fuite" des études médicales : la Drees suppose dans ses projections que 97% des carabins exerceront effectivement la médecine à l'issue de leurs études. Un taux supérieur à celui des trois autres professions médicales : 92% pour les chirurgiens-dentistes, 83% pour les pharmaciens et 78% pour les sages-femmes.
49.3 ans
Sous le double effet de la hausse des nouveaux entrants avec l'augmentation du numerus clausus et des départs en retraite, la profession a rajeuni : la moyenne d'âge s'établit désormais à 49.3 ans contre 50.7 en 2012. La part des plus de 60 ans reste importante : ils sont encore 54% au 1er janvier 2021, contre 60% il y a neuf ans.
Six sur dix
En 2050, dira-t-on enfin "la médecin"? La profession va en effet poursuivre sa féminisation. Les femmes représentent aujourd'hui 50% des effectifs mais sont d'ores et déjà majoritaires dans les facultés : cette proportion montera donc à 56.8% en 2030, 59.7% en 2040, pour finalement atteindre 60.4% en 2050. A cette date, seuls les médecins les plus âgés seront encore majoritairement des hommes.
55%
Si en 2021, 56% des médecins exercent encore majoritairement en libéral (dont 1 sur 5 en exercice mixte), la tendance n'est évidemment pas à l'installation. "Dès la fin de la décennie 2020, il y aurait davantage de médecins salariés que de médecins libéraux ou ayant un exercice mixte", projette la Drees. "Les effectifs libéraux recommencent à croître à partir de 2030 mais l’écart entre effectifs libéraux et salariés continue de s’accroître jusqu’à la fin de la période de projection. À l’horizon 2050, la profession serait ainsi salariée...
D'accord, pas d'accord ?
Débattez-en avec vos confrères.