Promesses de déconventionnement : où en est-on ?

23/03/2023 Par Louise Claereboudt
Trois semaines après les Assises du déconventionnement collectif organisées par l’UFML-S, à Paris, un peu moins de 1300 promesses ont été déposées.  

 

Les 3 et 4 mars, l’Union française pour une médecine libre organisait les Assises du déconventionnement collectif à la cité universitaire de Paris. Un événement qui a rassemblé 700 médecins libéraux sur place, et a été suivi en ligne par plus de 1200 autres. A cette occasion, 400 lettres à destination des CPAM avaient été déposées dans une urne gardée par un huissier. Trois semaines après, où en est-on ? Le cap des 1000 promesses avait été franchi au moment de la rencontre entre le Dr Marty et l’arbitre des négociations conventionnelles, Annick Morel. Sur son site dédié à cette action, le syndicat revendique désormais 1257 intentions [à la date du 24 mars]. "On est sur une dynamique qui était celle que l’on attendait", indique le Dr Jérôme Marty, président de l’UFML-S, à Egora, ajoutant que c’est presque "le double" du nombre de médecins actuellement déconventionnés en exercice.  

On peut toutefois noter un ralentissement des dépôts. "C’est normal", assure le généraliste occitan. "On est passé de 150 promesses par jour à 50 promesses par jour", confirme-t-il. Le Dr Marty note en effet des variations. Lorsqu’une annonce – bien souvent politique – irrite les médecins libéraux, ces derniers se tournent davantage vers cette action. Récemment, "on a vu une accélération par exemple après l’émission de Michel Cymès* ou après les propos de Macron" lors de son allocution télévisée ce mercredi sur la réforme des retraites. La remise du règlement arbitral, qui devrait avoir lieu "fin avril" pourrait enclencher une nouvelle vague, avance le syndicaliste. "Tout dépend ce qu’il y aura dedans." 

Le Dr Marty se montre relativement pessimiste quant au règlement arbitral, qu’il qualifiait dans un précédent article publié sur Egora.fr de "tartufferie". "Depuis des années, la médecine de ville ne fait que prendre des beignes, il n’y a pas de raison que ça change. Il y aura peut-être quelques petites choses, mais extrêmement à la marge à mon sens." Selon lui, "la plus grande erreur qui pourrait être faite" serait de faire un règlement arbitral qui "nous emmène à rediscuter seulement dans deux ans". Si les discussions entre la Cnam et les syndicats reprennent un peu avant l’été, "l’action se poursuivra" quand même, assure le Dr Marty. 

Le président de l’UFML ajoute que, pour l’heure, "les assises régionales" n’ont pas encore été lancées. Mais cela ne saurait tarder. "On va commencer par Lyon au mois de juin", annonce-t-il. Le praticien a par ailleurs indiqué le lancement des "dimanches du déconventionnement", qui auront lieu tous les dimanches soirs à 19h. Les médecins qui s’inscriront via la plateforme deconventionnement.fr pourront "poser leurs questions", qu’ils aient ou pas déjà envoyé leur lettre. "Il y aura également des invités de temps en temps", ajoute le Dr Marty.  

Le généraliste explique par ailleurs que des "urgentistes du privé" et médecins intérimaires en colère se sont rapprochés du syndicat.

 

*Une soirée spéciale, présentée ce mardi 21 mars avec Léa Salamé, intitulée "Santé en France, l’urgence". 

Faut-il mettre fin à la possibilité pour un médecin retraité de prescrire pour lui-même ou pour ses proches ?

Didier Thiranos

Didier Thiranos

Oui

Le médecin retraité ayant toujours son diplôme et acteur d'une longue carrière, donc d'expérience doit pouvoir le faire . Sauf bie... Lire plus

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