Nez fracturé par un patient qu'il suit depuis l'enfance : un médecin généraliste du 93 menace de déplaquer
Lundi 25 novembre, dans l'après-midi, le Dr Mohamed Oulmekki, médecin généraliste installé à Drancy, en Seine-Saint-Denis, a été violemment agressé par un patient qu'il connait depuis l'enfance et dont il suit la famille. Le praticien de 64 ans a eu le nez cassé. Il a décidé de fermer son cabinet jusqu'à nouvel ordre, avec une photo de son visage tuméfié scotchée sur sa plaque en guise d'explication. Il a porté plainte.
Lundi après-midi, aux alentours de 16h, le Dr Mohamed Oulmekki, médecin généraliste de 64 ans installé à Drancy en Seine-Saint-Denis, enchaine les consultations comme à son habitude. La salle d'attente est pleine. Alors qu'il appelle un nouveau patient, un jeune homme installé dans la salle d'attente le bouscule et le repousse dans son bureau avant de lui asséner un violent coup de tête. Le médecin est projeté en arrière, victime d'une triple fracture du nez. Le coup de tête a été d’une telle vigueur que la cloison nasale du médecin a été déviée d’un centimètre. "Je ne respire plus que par une narine", a confié le médecin au Parisien.
Le Dr Oulmekki connaît bien ce garçon qui est son patient depuis l'enfance et dont il soigne également toute sa famille. D'après l'observatoire de la sécurité des médecins en 2023, 62% des affaires d'agressions de médecins sont commises par des patients. "Il m’a traité de voleur et d’escroc, confie le patricien. Il a mis en doute ma bonne foi", raconte le médecin expliquant que le jeune homme se serait plaint d'une erreur de destinataire dans un remboursement.
Si plus de 60% des praticiens agressés ne déposent pas plainte, ça n'a pas été le cas du médecin drancéen qui a porté plainte le lendemain de l'agression. Une enquête a été ouverte par le parquet de Bobigny. L'agresseur a été interpellé et placé en garde à vue.
En 25 ans d'exercice, c'est la première agression dont est victime le médecin qui n'avait "jamais été confronté à une telle violence". Sur le message affiché sur sa plaque, le médecin de famille indique "Dr Oulmekki, agression au cabinet par un patient il sera absent jusqu’à nouvel ordre". Le praticien a toutefois laissé entendre au Parisien que lui et son épouse, également médecin dans le même cabinet, pourraient partir et prendre une retraite anticipée. "C’est dommage car j’ai des patients adorables. C’est pour eux que j’ai de la peine", déplore-t-il.
[Avec leparisien.fr et lefigaro.fr]
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