"J'ai arrêté malgré moi la neurologie" : Véran raconte ses déboires avec l'Ordre
Olivier Véran revient pour Egora sur les mois qui ont suivi son départ du Gouvernement. "Il m’a été impossible de reprendre l’exercice de la médecine pendant plusieurs mois", relate l'ancien ministre de la Santé, qui a dû en passer par une recertification de ses compétences.
Juillet 2022, Olivier Véran, neurologue et ancien ministre de la Santé, est nommé porte-parole du Gouvernement et ministre délégué chargé du Renouveau démocratique. Il quitte le Gouvernement un an et demi plus tard, en janvier 2024. A ce moment-là, "j’ai voulu reprendre une activité médicale en neurologie, même sous la forme bénévole comme je le faisais quand j’étais député", explique Olivier Véran, à Egora. "Mais le Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom) m’a fait savoir qu’il fallait que je passe par une recertification des compétences, considérant que j’avais arrêté l’exercice depuis trois ans. J’ai essayé de leur expliquer qu’en tant que ministre de la Santé, on fait quand même un peu de santé", se souvient-t-il.
Il patiente, au total, sept mois avant de pouvoir échanger par visio avec trois PU-PH de trois CHU différents. "Ils m’ont testé sur mes compétences et mes connaissances. Ils ont considéré que je pouvais à nouveau prescrire et être neurologue. Mais il m’a été impossible de reprendre l’exercice de la médecine pendant plusieurs mois. Donc pendant cet intervalle, j’ai monté mon activité [Innov, une société de conseils et de lobbying pour les startups sur la santé, NDLR] et aujourd’hui, je me suis tourné vers autre chose. J’ai arrêté malgré moi l’exercice de la neurologie", détaille l'ancien membre du Gouvernement.
Désormais, l’ex-ministre de la Santé est en effet à la tête d’Innov et présente également l’émission Tech Care sur la nouvelle chaîne de santé lancée par Michel Cymes, "Mieux". "La neurologie me manque, mais je fais de la médecine tous les jours", estime Olivier Véran. "L’écosystème a besoin d’avoir des médecins qui connaissent le système de santé, ceux qui le font et qui l’animent, et ceux qui connaissent la santé. Je considère faire de la médecine avec l’activité que j’ai développée."
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