Devenir salarié pour ne pas dévisser : le choix d'un généraliste

les urgences. Mais avoir deux médecins en simultané nous permettrait de les prendre en charge."
La secrétaire gére la compta
Quant au Dr Radet, il revit. Le généraliste goûte aux 35 heures et aux cinq semaines de congés payés, auxquelles s'ajoutent deux à trois semaines de récupération, car il lui arrive de remplacer son collègue. "Je commence à 8h30, je finis à 19h30-20h. Et je ne travaille que trois jours et demi par semaine, mon collègue fait les deux jours qui manquent. Je vois environ 30 patients par jour. Mais je prends le temps de discuter avec eux. Quand j'ai fini avec les patients, je rentre à la maison!" Plus question de travailler le soir ou sur ses jours de repos. "Les papiers, je m'en occupe quand j'ai un trou." Fini la compta: c'est la secrétaire qui gère, le maire se contentant de suivre chaque mois le nombre de consultations pour évaluer le chiffre d'affaires. "J'ai de moins en moins de rapports avec la Sécu, se réjouit le Dr Radet. Je suis prêt à les recevoir de temps en temps quand il veulent 'nous informer'; j'en profite pour leur balancer quelques petites choses", sourit-il. La diminution de sa rémunération compense largement ce qu'il a "gagné en qualité de vie". Mieux vaut cela que "gagner beaucoup d'argent pour ensuite faire un burn out et ne plus en profiter" selon lui.
Depuis qu'il est salarié, le généraliste a enfin pris le temps de suivre une formation pour devenir maître de stage. Les deux médecins du centre municipal accueilleront bientôt une interne. Trouver des remplaçants n'est plus mission impossible : les horaires réguliers et la présence d'une secrétaire rassurent les jeunes. "Je ne dis pas que c'est LA solution, commente le maire. Mais à Coron, tout le monde est content."
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