Rendez-vous médicaux : un Français sur six avoue avoir pratiqué le lapin

11/04/2019 Par Yvan Pandelé
Patients
Une enquête réalisée par Odoxa pour la MNH s'est penchée sur les rendez-vous non honorés et leur perception, tant chez les médecins que chez les patients. Autopsie de lapins.

Tous les médecins ou presque y ont déjà été confrontés : le patient qui manque à l'appel. D'après une enquête réalisée par le cabinet Odoxa*, 15 % des Français admettent avoir déjà été à l'origine d'un rendez-vous non honoré, dont 6 % de multirécidivistes. Carton rouge pour les jeunes (25-34 ans), qui sont deux fois plus nombreux (31 %) à déclarer avoir déjà posé un lapin à leur médecin. Parmi les raisons avancées, le simple oubli revient dans la moitié (48 %) des cas. Une contrainte dernière minute (17 %) ou un retard inopiné (14 %) sont également souvent évoqués. Finalement, seuls 4 % des répondants concernés ont déjà posé un lapin en toute (in)conscience, estimant que leur problème de santé était résolu et qu'il n'était pas si grave de ne pas prévenir.

Du côté des médecins, on n'apprécie pas beaucoup la manœuvre. Interrogés, les généralistes sont 65 % à considérer qu'un rendez-vous manqué a des conséquences importantes sur l'organisation de leur travail – et 77 % des spécialistes. Les patients en ont d'ailleurs conscience, qui sont 88 % à partager cet avis. La question suivante concerne les plateformes de prise de rendez-vous en ligne, qui ont beaucoup axé leur communication sur la réduction des rendez-vous non honorés. D'après Doctolib, le recours à leur services divise par cinq le taux de rendez-vous non honorés, d'environ 10 % à 2 %. Les patients sont 72 % à approuver, mais seulement une petite moitié (47 %) des médecins en conviennent.   * Enquête Odoxa pour la Mutuelle nationale des hospitaliers (MNH), réalisée auprès de 1003 personnes interrogées par internet du 27 mars au 2 avril 2019, et 1267 professionnels de santé dont 189 médecins (généralistes, spécialistes, internes) interrogés par internet les 27 et 28 mars 2019.

Faut-il ouvrir plus largement l'accès direct à certaines spécialités médicales ?

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