Maux de tête, vertiges, nausées… Le Meopa inquiète les soignants du CHU de Nantes

23/09/2019 Par A.M.
Faits divers / Justice
L'utilisation de ce gaz antalgique est suspendue au service des grands brulés du CHU de Nantes, depuis le malaise d'une aide-soignante, survenu fin août.

  Maux de tête, vertiges, "immense fatigue"… Pour Isabelle Gerbault, du syndicat CGT, les symptômes ressentis fin août par cette aide-soignante du service des grands brulés sont sans aucun doute des "effets secondaires liés à l'utilisation du Meopa", pointe-t-elle dans Presse Océan. La syndicaliste, qui a elle-même exercé 15 ans dans ce service, s'appuie sur la thèse en médecine du travail soutenue par François Léger, qui a évalué les pratiques et les risques associés au mélange équimolaire protoxyde d'azote-oxygène (Meopa), utilisé dans l'antalgie des soins douloureux – tout particulièrement aux urgences pédiatriques, au service des brûlés adultes et en réanimation chirurgicale. Les prélèvements atmosphériques réalisés au CHU de Nantes révèlent des valeurs d'exposition sur 8 heures allant "jusqu'à 16,7 fois la valeur de référence de 25 ppm, et jusqu'à 55 fois la référence pour les courtes durées d'exposition", indique le jeune médecin. Sur les 316 soignants exposés au Meopa interrogés, près de la moitié (45,6 %) "ont déclaré au moins un symptôme rythmé par les administrations, principalement des céphalées, bouffées de chaleur, vertiges, nausées et vomissements". "Les aides-soignantes, les auxiliaires de puériculture, les infirmières, le personnel soignant administrant plus de 5 fois par semaine ou travaillant dans un service consommant plus de 200 obus par an, semblent plus à risque de présenter des symptômes", poursuit le jeune médecin. Au service des grands brûlés, l'utilisation du Meopa est suspendue depuis trois semaines le temps de répondre aux inquiétudes et d'installer des valves pour éviter les fuites de gaz dans l'environnement. Des dispositifs d'aspiration plus performants pourraient être mis en place dans les services utilisateurs. Les éventuels risques liés au Meopa seront par ailleurs abordés en CHSCT ce vendredi 27 septembre. Mais pour la direction, citée par Presse Ocean, "il n'y a pas de sujet Meopa". "Nous n’avons pas d’inquiétudes sur ce médicament. Il serait vraiment dommageable qu’en raison de craintes non fondées, le Meopa ne soit plus utilisé, ou soit sous-utilisé. Ce serait un très mauvais coup pour la prise en charge de la douleur du patient." [avec Presseocean.fr]

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Angélique  Zecchi-Cabanes

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