Des médecins généralistes poursuivis pour avoir ouvert un centre d'urgences sans autorisation

27/01/2021 Par Aveline Marques
Faits divers / Justice
Des peines de prison avec sursis et des amendes de 30.000 euros ont été requises à l'encontre de trois médecins de l'agglomération bordelaise, à qui il est reproché d'avoir ouvert en 2016 un centre de santé aux allures d'établissement de santé pour prendre en charge les petites urgences. 

Salle de déchocage, médicaments hospitaliers, respirateur, seringues électriques, analyses biologiques… Pour l'ARS, le centre médical "d'urgentistes" de la rive droite, situé à Lormont, était à "mi-chemin entre le cabinet médical et ce qui ressemblait aux contours d'un établissement de soin". "Cela n'a jamais été notre intention, a démenti le Dr Lazhar Benzine, à la barre du tribunal. On s'était doté de moyens par peur qu'on nous reproche de ne pas avoir fait ce qu'il fallait si nous avions dû faire face à une urgence." 

D'après le quotidien régional Sud-Ouest, qui relate ce procès, les trois généralistes du centre sont poursuivis pour avoir ouvert en 2016 un centre d'urgence sans autorisation et pour avoir exercé illégalement les fonctions de biologiste. Cette procédure fait suite à une inspection de l'ARS, saisie par la polyclinique voisine. Doté d'un service d'urgences, l'établissement a dénoncé "une concurrence déloyale". 

Dépenses de santé : faut-il responsabiliser davantage les patients?

Francois Cordier

Francois Cordier

Oui

Il ne sera question de responsabilité de l'usager d'un système de prestation quel qu'il soit, que le jour où on sortira de l'envel... Lire plus

"L'idée en montant ce centre, c'était de soulager les urgences en récupérant les patients (plus de 60%) qui n'ont rien à y faire", a défendu Lazhar Benzine, qui, comme ses deux associés, a longtemps exercé aux urgences. 

Reconnaissant les bonnes intentions du trio de médecins, le parquet a néanmoins requis contre chacun d'eux une amende de 30.000 euros, assortie pour partie de peine de prison avec sursis. Verdict dans quelques semaines. 

[avec Sud-Ouest

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