Antilles : les soignants réfractaires au vaccin anti-Covid pourront bénéficier d'une rupture conventionnelle

21/12/2021 Par Marion Jort
Politique de santé
Les personnels de santé des Antilles réfractaires à l'obligation vaccinale à laquelle ils sont astreints seront "suspendus" au 31 décembre et pourront "s'orienter vers un nouveau métier" via une "cellule d'accompagnement et de reconversion professionnelle", a indiqué le ministère des Outre-mer.

  Après des semaines de crise dans les Antilles au sujet de l’obligation vaccinale contre le Covid-19 des professionnels de santé, le ministère des Outre-mer a annoncé lundi 20 décembre que les soignants qui refusent l’injection pourront bénéficier d’une rupture conventionnelle.  Des "instances d'écoute et de dialogue pour les professionnels de santé non-vaccinés" ont été installées et sont "opérationnelles" en Guadeloupe et en Martinique, a indiqué le ministère dans un communiqué. "Il s'agit vraiment de dialoguer, sans aucun jugement pour les personnes qui viennent nous voir", a expliqué la présidente de la Conférence de l'autonomie et de la santé en Guadeloupe, Marie-France Tirolien. Ceux qui s'inscrivent sur le site, en vue d'un échange autour de leur refus du vaccin, voient leur "suspension de salaire éventuelle interrompue sans reprise d'activité", selon le communiqué du ministère. Après l'obtention d'un rendez-vous, les soignants ont huit jours pour faire connaître leur décision : la vaccination ou non.

10% des professionnels de santé des Antilles en non-conformité  "Pour les personnes qui acceptent la vaccination, il est mis fin à leur suspension dès la première injection et la reprise des fonctions sera immédiate", précise encore le communiqué, alors qu'"une aide en trésorerie pourra être accordée à ceux ayant subi une interruption de rémunération". Pour ceux qui refuseraient toujours de se vacciner, l'Etat propose un "dispositif de rupture conventionnelle" et un "accompagnement vers une reconversion professionnelle avec un placement en congé de formation".  A ce jour, "270 personnes se sont inscrites sur la plateforme, une centaine de rendez-vous est programmée et 33 ont déjà été réalisés", décompte le ministère.  En Guadeloupe, près de 10.000 soignants sont concernés par l'obligation vaccinale, a précisé l'ARS de Guadeloupe à l'AFP, selon qui, le territoire est "au-dessus de 90% de conformité".  Ce sont donc environ "10 % des professionnels" concernés qui sont en non-conformité, dont "6 à 7% de soignants", a précisé la même source.   [avec AFP]     

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