Une analyse de l’étude de cohorte prospective française Surdiagene, réalisée par l’équipe du Dr Louis Potier (hôpital Bichat, Paris), suggère que l’utilisation de diurétiques pourrait majorer le risque d’amputations des membres inférieurs chez les diabétiques.
Entre 2002 et 2012, 1 459 patients diabétiques ont été suivis, dont 670 sous diurétiques. Or, après un suivi moyen de 7,2 ans, une amputation des membres inférieurs ou un geste de revascularisation a été constaté chez 12,7 % de ces derniers contre 7,2 % seulement des patients n’ayant pas pris ces médicaments. Après appariement pour les caractéristiques des diabétiques, le surrisque demeurait égal à 75 % après administration de diurétiques, et s’expliquait avant tout par l’accroissement des amputations (risque multiplié par 2,3) tandis que l’augmentation du nombre de gestes de revascularisation (x 1,3) n’était plus significative statistiquement. Ces diabétologues français conseillent de prescrire les diurétiques avec la plus grande prudence chez les diabétiques à risque d’amputation et recommandent la réalisation d’études complémentaires pour évaluer le rôle d’un possible effet hypovolémiant délétère. Au vu de ces résultats, ils se demandent si cet effet hypovolémiant ne pourrait expliquer l’accroissement du nombre d’amputations noté avec la canagliflozine.
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