Diplôme non reconnu à l'étranger, manque de postes… Les étudiants en médecine algériens se révoltent contre le Gouvernement
Depuis plusieurs semaines, les étudiants en médecine algériens se mobilisent contre le Gouvernement. Ils dénoncent notamment le gel de l'authentification de leurs diplômes, qui les empêche de travailler à l'étranger, et le manque de postes de résidanat.
Après leurs confrères marocains, c'est au tour des étudiants en médecine algériens de se révolter. Ces dernières semaines, des manifestations ont été organisées dans les facultés de médecine du pays. Les carabins réclament, en effet, plus de postes de résidanat*, le dégel de l'authentification de leurs diplômes - qui les empêche de travailler à l'étranger, l'amélioration de leurs conditions d'encadrement et de formation dans les CHU, ainsi que de meilleures garanties d'emplois après leur formation.
Cette large mobilisation des étudiants en médecine n'a pas échappé au Gouvernement algérien. Mi-octobre, après de longues discussions avec des représentants des carabins, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique du pays a proposé une série de mesures. Parmi elles, l'augmentation des postes de résidanat de 3 045 à 4 045, et la mise en place d’une plateforme pour faciliter les démarches administratives. Des mesures jugées insuffisantes par les futures blouses blanches du pays, qui ont décidé de poursuivre leur grève.
La crainte de départs massifs
Selon Le Monde, le concours de résidanat cristallise actuellement les tensions. Cet examen, passé par les jeunes médecins souhaitant se spécialiser au-delà de la médecine générale, révèle surtout "les failles profondes d'un système de formation en perpétuelle crise, miné par le manque de postes ou la fuite massive des meilleurs vers l'étranger", écrivent nos confrères.
Le gel des homologations est un autre sujet brûlant. Sur ce point, le Gouvernement – qui a mis en place ce gel - refuse de faire évoluer sa position par crainte de départs massifs des étudiants vers l'étranger ; le ministre de l'Enseignement supérieur a simplement indiqué que ce gel des homologations serait levé "lorsque des solutions seront proposées pour traiter et atténuer le phénomène" d'exil des jeunes médecins algériens. Chaque année, selon des estimations, au moins 2 000 d'entre eux partent à l'étranger, principalement pour des raisons salariales, rapporte La Croix.
[avec Le Monde, La Croix et France culture]
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