"La contestation s’organise" : quatre syndicats appellent à l’arrêt de l’activité libérale à partir du 13 octobre

12/06/2023 Par Mathilde Gendron
Syndicalisme
Après s’être réunis ce dimanche 11 juin, le SML, l’UFML-S, Avenir Spé-Le Bloc et la FMF invitent les médecins libéraux à arrêter leur activité à partir du 13 octobre pour protester contre les propositions de loi "coercitives et destructrices" et encourager une "reprise rapide des négociations conventionnelles". 

 

A la suite d'une réunion ce dimanche 11 juin, quatre des six syndicats représentatifs des médecins libéraux - le Syndicat des médecins libéraux (SML), Avenir Spé-Le Bloc, l’Union française pour une médecine libre (UFML-S) et la Fédération des médecins de France (FMF) - ont décidé d’appeler à l’arrêt de l’activité libérale à partir de ce 13 octobre. 

Ils dénoncent des propositions de loi "coercitives et destructrices", notamment la proposition de loi Valletoux. "Si ce texte n’est pas modifié dans son esprit et dans sa lettre, l’ensemble des spécialistes libéraux dans les cabinets et dans les établissements de soins arrêteront toutes leurs activités à partir du vendredi 13 octobre 2023 pour une période indéterminée", indique le syndicat Avenir Spé-Le Bloc, dans un communiqué. Cette proposition de loi est considérée comme "dangereuse pour l’exercice libéral et donc dangereuse pour les patients”, selon l’UFML-S. C’est "une déclaration de guerre contre la médecine libérale", juge Avenir Spé-Le Bloc, qui indique que cette proposition de loi "ne contient que contraintes, obligations, et stigmatise l’ensemble des spécialistes libéraux". Cette "attaque au modèle libéral" "remet en cause la libre entreprise et l’initiative individuelle et porte atteinte à l’indépendance professionnelle", poursuit l'union syndicale.

Les syndicats demandent également une "reprise rapide des négociations conventionnelles" "car c’est le seul moyen d’organiser la médecine libérale", assure la FMF. C’est d’ailleurs pour cette raison que cette mobilisation est prévue dans quatre mois, pour "permettre aux pouvoir publics, en concertation avec les élus, d’imposer la reprise sans délai des négociations conventionnelles [...] afin de garantir sur tout le territoire une équité d’accès pour toute la population à des soins de qualité pour toutes les spécialités médicales et chirurgicales", indique Avenir Spé-Le Bloc. 

La FMF, l'UFML et le SML demandent également "une égalité tarifaire pour toutes les spécialités dont la médecine générale pour le tarif de base", ainsi qu'"une ouverture du secteur 2 pour tous les médecins libéraux". 

Les deux autres syndicats représentatifs, MG France et la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) n'ont, à ce jour, pas appelé à suivre ce mouvement. 

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Claire FAUCHERY

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