"Qu’elle crève" : Bigard s'en prend violemment à Agnès Buzyn 

27/05/2021
Au cours d’une manifestation contre le pass sanitaire, l’humoriste Jean-Marie Bigard s’en est violemment pris à Agnès Buzyn et Olivier Véran, n’hésitant pas à les qualifier de “connasse” et de “mange-merde” avant de critiquer la gestion de la crise sanitaire. Le Dr Jérôme Marty lui a répondu dans une lettre ouverte.  

C’est une scène qui a fait le tour des réseaux sociaux. Samedi 22 mai, Jean-Marie Bigard, participant à une manifestation anti pass sanitaire à Paris, s’en est violemment pris à l’ancienne et l’actuel ministre de la Santé. A la tribune, face aux 200 manifestants, Jean-Marie Bigard a d’abord commencé par comparer le pass à l’étoile jaune imposée aux Juifs par l’Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale.  

Mais il ne s’est pas arrêté là. Jean-Marie Bigard a ensuite violemment insulté l’ex-ministre de la Santé, Agnès Buzyn, en disant qu’elle était “désormais protégée en Suisse” (à l’OMS, NDLR). “Quand tu penses que cette connasse ne va pas payer ses crimes”, crie-t-il au micro avant de poursuivre : “crève !”.  

 

Il s’en est également pris à Olivier Véran, considérant qu’il a du “sang sur les mains”. “C’est un mange-merde, un connard”, affirme-t-il publiquement, applaudi par les manifestants. “Nous n’avons aucune raison de le suivre !”, dit-il encore avant d’être interrompu par Alexandra Henrion-Claude, généticienne connue pour avoir participé au documentaire complotiste Hold Up, lui demandant “d’éviter les gros mots”.  

Très vite, les réactions se sont enchaînées pour dénoncer les propos de l’humoriste, qui n’en n’est pas à sa première manifestation contre les mesures sanitaires. “Si le Gouvernement doit s’exprimer à chaque fois que Jean-Marie Bigard boit un coup de trop et prononce des insultes et des menaces... Cela illustre vraiment les ravages de l’alcoolisme” a notamment déclaré la ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa.  

Sur les réseaux sociaux, le Dr Jérôme Marty, président de l’UFML-S a aussi tenu à répondre à Jean-Marie Bigard...

 “Nous avons lutté face au virus, sans arme et sans protection nous l’avons fait. Vous n’étiez pas là… Les malades arrivaient par milliers, consultations, hospitalisations, réa… Vous n’étiez pas là… Nous manquions de masques, de surblouses, de produits d'anesthésie. Nous les avons cherchés, nous les avons remplacés. Vous n’étiez pas là. Nous avons hurlé les manques, dénoncé les erreurs et les manipulations de la DGS et du ministère de la santé. Vous n’étiez pas là. Chaque jour, chaque heure, avec nos moyens, nos savoirs, notre éthique, notre responsabilité, nous avons continué à lutter. Vous n’étiez pas là…”, écrit-il notamment sur son compte Twitter. “À l'abri du feu, vous avez nié l’ennemi que l’on combattait. Parce que vous n’aviez pas le courage de l’affronter, vous vous êtes déguisés. Résistant d’opérette, jean moulin à vent, vous avez inventé des lignes de front. La maladie n’existait pas, les ennemis étaient celles et ceux qui se battaient , celles et ceux qui vaccinaient. Et pour masquer que vous étiez trouillards vous avez joué les gueulards (...) Dictature, collabo, génocide, étoile jaune, Nuremberg sont vos mots...Ils voudraient faire peur, volés à l’horreur, ils ne sont que l’expression de votre deshonneur (...) Vous êtes le nez rouge et purulent des manipulateurs et des profiteurs de crise. Scientistes, gourous, généticienne virée, professeurs sans morale, producteurs de documenteurs, avocats intéressés, plus vous puez plus ils paraissent doués…”, poursuit le généraliste, très énervé.  

[avec le HuffPost

Faut-il octroyer plus d'autonomie aux infirmières ?

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Angélique Zecchi-Cabanes

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