Une proposition de loi pour inscrire le droit à l’IVG dans la constitution française
"Nul ne peut être privé du droit à l’IVG en France", stipule la proposition de loi que vient de déposer la députée LREM Aurore Bergé. Alors que 26 états américains ont d’ores et déjà annoncé vouloir interdire ou restreindre fortement l’accès à l’IVG suite à la décision de la Cour suprême d’annuler l’arrêt qui garantissait depuis 1973 le droit à l’avortement aux Etats-Unis, la cheffe de file de la majorité à l’Assemblée a insisté samedi sur la nécessité de prendre des "dispositions" pour se prémunir d’éventuels "revirements" en France. "C'est la raison pour laquelle, dès aujourd'hui, avec mon groupe nous allons déposer une proposition de loi constitutionnelle pour inscrire le respect de l'IVG dans notre Constitution", a déclaré sur France inter cette élue des Yvelines, une ex-LR à l'engagement féministe.
"Malheureusement, rien n'est impossible et les droits des femmes sont toujours des droits qui sont fragiles et qui sont régulièrement remis en cause", a souligné Aurore Bergé. Pointant les nouveaux députés du Rassemblement national, "des opposants farouches à l'accès des femmes à l'IVG", la députée a jugé qu'il ne fallait "prendre aucun risque en la matière et donc sécuriser (le droit à l'IVG) en l'inscrivant dans le marbre de notre Constitution".
Tout en soutenant cette initiative, des élus de gauche ont raillé les propres revirements de LREM, qui a deux reprises durant la précédente législature s’est opposée à la constitutionnalisation du droit à l’avortement.
[avec AFP]
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