
Les députés lancent une commission d'enquête sur les effets psychologiques de TikTok sur les jeunes
Les députés ont approuvé, jeudi 13 mars, la création d'une commission d'enquête sur les effets psychologiques de l'application TikTok sur les mineurs.

La proposition de résolution portée par Laure Miller (Ensemble pour la République) a été adoptée par l'ensemble des 23 députés présents, jeudi 13 mars, dans l'hémicycle. Elle ouvre ainsi la voie à la création d'une commission d'enquête sur les effets psychologiques de TikTok sur les enfants et les adolescents. Cette application, "c'est plus de 15 millions d'utilisateurs mensuels en France" et de nombreux enfants de 12 ans et moins possèdent un compte, "alors même que le réseau social est normalement interdit aux moins de 13 ans", a alerté la députée de la 2ème circonscription de la Marne. C'est aussi "le réseau social à la politique de modération la plus opaque et très probablement la plus inefficace".
La commission d'enquête, qui pourra durer jusqu'à six mois, aura pour mission de déterminer "si l'application encourage ou non le passage à l'acte suicidaire et d'auto-mutilation" ou si elle amplifie "la mise à disposition des contenus hypersexualisés", qui "favoriseraient le développement de troubles", a précisé Laure Miller. Début novembre, sept familles avaient annoncé assigner TikTok en justice après des suicides d'adolescentes.
Si la commission ne peut enquêter sur une affaire judiciaire en cours, elle s'emploiera par exemple à déterminer si l'application propose davantage ou non de contenus dangereux aux personnes vulnérables. En 2022, une étude américaine avançait que les jeunes inscrits sur l'application et manifestant un mal-être recevaient en moyenne douze fois plus de vidéos sur le suicide et l'automutilation.
Ce mardi, TikTok a dévoilé de nouvelles fonctionnalités pour permettre aux parents de limiter le temps que passent les adolescents sur l'application.
[avec AFP]
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