Concentration de bébés malformés : les résultats de l'enquête Santé publique France

04/10/2018 Par Fanny Napolier
Santé publique
Dans trois départements de France, un grand nombre de naissances d'enfants avec des malformations ont conduit les autorités sanitaires à mener des investigations. Les premiers résultats viennent d'être dévoilés.

Santé publique France a présenté ce jeudi les premiers résultats de ses investigations concernant les troublants cas de naissance d'enfants présentant des malformations au niveau des bras. Les autorités ont relevé un nombre anormal de ces naissances en Loire-Atlantique, en Bretagne et dans l'Ain.

Concernant les sept cas recensés dans l'Ain entre 2009 et 2014, Santé publique France évacue le problème : "l’analyse statistique ne met pas en évidence un excès de cas par rapport à la moyenne nationale". En revanche, concernant les trois cas nés entre 2007 et 2008 en Loire-Atlantique et les quatre cas nés entre 2011 et 2013 en Bretagne, l'agence conclut à un excès de cas. "Cependant aucune exposition commune n’a été identifiée pour les cas groupés de ces deux régions", assure Anne Gallay, directrice des maladies non transmissibles à Santé publique France. Pour mener ses investigations, Santé publique France a rencontré les familles et observé leur environnement : "aucun facteur environnemental n'a pu être mis en cause", pointe l'agence. Tout en reconnaissant une situation "dramatique" pour les familles concernées, Santé publique France n'apporte aucune explication et rappelle que 150 enfants par an en France naissent avec de telles malformations. Pourtant certains scientifiques contestent cette conclusion. "Exactement la même malformation, ça ne s'est jamais passé dans l'histoire des malformations", assure l’épidémiologiste Emmanuelle Amar. Elle dénonce aussi le manque de moyens consacrés aux investigations. Les subventions du Registre des malformations en Rhône-Alpes, pourtant à l’origine de l’alerte, ont été supprimées par la région depuis la rentrée. [Avec Leparisien.fr et Francebleu.fr]

Faut-il ouvrir plus largement l'accès direct à certaines spécialités médicales ?

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