Aucun médecin n'a vu la grossesse de 9 mois, elle décède d'une GEU

11/06/2018 Par Catherine le Borgne
Faits divers / Justice
Enceinte de neuf mois dans un contexte de déni de grossesse, une femme de 34 ans est décédée à Reims en 2016, alors qu’elle avait consulté à quatre reprises pour d’intenses douleurs abdominales, révèle L'Union. Aucun diagnostic de grossesse n’avait été posé par les gynécologue, médecin généraliste, urgentistes et pompiers qu'elle avait consultés.

Le 26 février 2016, Pascal Seurey, routier, est au volant de son camion lorsqu’il apprend le décès de sa fille aux urgences du CHU , où elle avait été transportée de chez elle par les pompiers. "On a appris qu’Alexandra était morte d’une infection généralisée liée à une grossesse extra-utérine, alors qu’elle ignorait qu’elle était enceinte. Son bébé aussi était mort", a-t-il expliqué à L'Union. "On nous a parlé d'un déni de grossesse."   Douleurs intenses au ventre   Dans la famille, personne n’avait rien remarqué. "Ma fille était très forte, explique le papa, mais pourquoi les médecins sont passés à côté ?" Alexandra avait ressenti les premières douleurs, fin 2015. Un gynécologue lui diagnostique alors une mycose. Le 18 février 2016, elle consulte un généraliste, et se plaint de "douleurs intenses au ventre" : rien de particulier. Le 20, elle va aux urgences du CHU  : diagnostic de "cystite". Le 23, SOS Médecins penche pour une "thrombose hémorroïdaire". Le 24, elle est prise d’hémorragies. Le 25, elle ne peut ni se lever ni uriner. Mais les pompiers ne sont appelés que le 26. Admise aux urgences dans un état comateux, elle décède. Le parquet de Reims ouvre une enquête "pour recherche des causes de la mort "et la famille dépose plainte contre X pour "homicide involontaire".   Pas d'infraction caractérisée   Au cours de ses consultations, aucune échographie n’a jamais été prescrite. Alexandra est morte de septicémie. Le rapport d'autopsie évoque "un fœtus viable (…) mort in utero". Le médecin légiste estime que l'infection mortelle 'était probablement due à la rétention de l'œuf mort qui a occasionné un choc septique" et que "se pose la question d'une faute médicale". Mais la plainte sera toutefois classée sans suite "faute d'infraction caractérisée". [Avec L'Union et La Voix du Nord]

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