Coronavirus : 90% des patients chinois traités avec de la médecine traditionnelle

19/02/2020 Par La rédaction
International
Alors que la perspective d'un vaccin contre la pneumonie Covid-19 est encore lointaine, la Chine allie médecine traditionnelle et occidentale pour soigner ses malades. Zoom sur l'hôpital de Shanghaï.

Au Centre clinique de santé publique de Shanghai -- ville la plus peuplée de Chine (24 millions d'habitants), la structure a été agrandie ces dernières semaines pour faire face à l'afflux de malades. "Accueillir autant de cas graves en même temps est un grand défi", déclare à travers son masque facial Lu Hongzhou, le directeur adjoint de l'hôpital, lors d'une visite organisée par les autorités pour la presse. Jusqu'à présent, Shanghai a recensé 333 personnes contaminées, dont un mort. Le Centre clinique de santé publique a accueilli 96% d'entre elles, et compte actuellement 184 patients, les autres étant guéries. Pour les soigner, l'hôpital utilise notamment des médicaments antiviraux, des corticoïdes, et fait appel à la médecine traditionnelle chinoise. "Nous avons des traitements personnalisés pour les patients gravement atteints, car l'état de santé de chacun est différent", souligne Lu Hongzhou. Selon lui, deux malades qui n'avaient pas réagi aux antiviraux se sont vus administrer un traitement de médecine traditionnelle chinoise (MTC), après quoi leur état s'est amélioré. "Combiner médecine occidentale et chinoise a un très bon effet", se félicite-t-il, soulignant que 90% de ses patients sont traités en partie grâce à la MTC. Son collègue Shen Yinzhong, directeur des services médicaux, souligne toutefois que l'hôpital doit réaliser "davantage de tests cliniques pour s'assurer de son innocuité et de son efficacité". Comme d'autres hôpitaux, celui de Shanghai injecte également aux patients du plasma sanguin prélevé sur d'ex-malades. Il est censé contenir des anticorps permettant de diminuer la charge virale de ceux gravement atteints. "Nous sommes convaincus que cette méthode peut être très efficace", indique Lu Hongzhou dans les couloirs de son établissement, où des spécialistes d'autres structures hospitalières ont rejoint l'équipe soignante, qui ne peut plus prendre de congés. Les médecins et infirmières qui s'occupent des malades portent des combinaisons intégrales. Mais les journalistes n'ont pas été autorisés à voir les patients, l'hôpital évoquant un risque sanitaire. Pour protéger le personnel, des dizaines de chambres ont été mises en "pression négative"."Les gouttelettes nocives exhalées par les patients sont aspirées et filtrées", explique Lu Hongzhou.

Vignette
Vignette

Les négociations conventionnelles entre les médecins et l'Assurance maladie doivent-elles reprendre?

Jerry Tulassan

Jerry Tulassan

Non

La négociation est une série d'entretiens, de démarches entreprises pour parvenir à un accord, pour conclure une affaire ou mettre... Lire plus

0 commentaire
7 débatteurs en ligne7 en ligne





La sélection de la rédaction

Infirmières
Les infirmières Asalée sauvées?
16/04/2024
1
Pneumologie
Asthme de l’enfant avant 3 ans : une entité particulière
19/04/2024
0
Rémunération
"La visite à domicile ne survivra pas à l’été" : le cri d'alarme de SOS Médecins
02/04/2024
13
Assistant médical
"Il faut arriver à transposer l'assistant médical dans une notion d'équipe": aux Rencontres d'AVECsanté...
03/04/2024
4
Neurologie
Syndrome de Guillain-Barré : une urgence diagnostique et thérapeutique
04/04/2024
0
Santé publique
Ce qui se cache derrière la hausse inquiétante de l'infertilité
13/03/2024
17