Et Donald Trump devint pro-vaccination…

30/04/2019 Par Yvan Pandelé
International

Connu pour être proche des milieux antivax, le président des États-Unis vient de tourner casaque face à l'épidémie de rougeole que connaît actuellement le pays, en rappelant l'importance de la vaccination.   "Il faut qu'ils se fassent vacciner, c'est très important." Une phrase banale dans la bouche de n'importe quel politique, mais remarquable dans celle de l'actuel résident de la Maison Blanche. Interrogé par un journaliste de CNN lors d'un point presse vendredi, Donald Trump semble avoir changé d'avis sur les bienfaits de la vaccination, alors que les États-Unis font face à une inquiétante épidémie de rougeole. Avec 695 cas depuis le début de l'année, la résurgence de la rougeole aux Etats-Unis est bien modeste par rapport à ce que peuvent connaître des pays comme l'Ukraine (25 000 cas) ou Madagascar (46 000). Mais elle touche essentiellement des communautés traditionnelles et religieuses – juives orthodoxes à New York et Detroit, slaves dans l'état de Washington –, ce qui ne manque pas d'inquiéter les autorités sanitaires. Les premiers cas ont d'ailleurs été importés d'Israël et d'Ukraine.

Cette flambée épidémique a suscité quelques mesures vigoureuses de la part des autorités locales. A New York, la municipalité a rendu la vaccination obligatoire dans les quartiers concernés sous peine d'amende et de plainte au pénal. A Los Angeles, deux universités ont déclaré la mise en quarantaine de centaines d'étudiants non vaccinés ayant pu être en contact avec le virus. Mais le président américain n'était jusqu'à présent jamais intervenu sur la question. Avant d'être élu, Donald Trump s'était au contraire signalé à plusieurs reprises par des positions hostiles à la vaccination. Dans un tweet de 2014, il n'a pas hésité à établir un lien entre vaccination multiple et autisme, reprenant à son compte la célèbre mystification de l'ex-chirurgien britannique Andrew Wakefield.

D'après un sondage YouGov de 2016, un électeur de Trump sur trois déclaraient penser que les vaccins pouvaient être responsables de l'autisme, contre un électeur sur cinq d'Hillary Clinton. [Avec AFP]

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