Cardiologie, cancer du sein, chirurgie orthopédique… Le Point classe les 1 000 meilleurs médecins de France
« Qui sont les 1 000 praticiens mis à l’honneur dans notre palmarès ? Ceux dont les publications scientifiques ont le plus de valeur et font d’eux des experts dans leur domaine au niveau national et international. Et que l’on peut consulter », écrit Le Point dans l’article de présentation de son classement, dévoilé ce jeudi 27 avril. Pour établir ce palmarès, les journalistes du Point ont commencé par confronter deux bases de données : celles des professionnels de santé de l’Agence du numérique en santé, et celle de PubMed, qui regroupe les 35 millions d’études biomédicales publiées dans le monde. Les médecins ont été répertoriés dans 14 disciplines, leurs noms ont été cherchés parmi les auteurs d’études publiées entre 2016 et 2020. Les auteurs les plus prolifiques se sont vu attribuer un « Score Le Point », inspiré du score Sigaps*, basé sur la qualité de la revue et la position de l’auteur parmi les signataires. Les ex-aequo ont été départagés par le H-index, qui mesure la notoriété de l’auteur en estimant la portée et l’impact des publications cumulées depuis le début de sa carrière. Un questionnaire a ensuite été adressé aux 1319 médecins présélectionnés pour vérifier leur spécialité, leur établissement et s’ils étaient encore en exercice.
« C’est alors que les ennuis ont commencé », raconte Le Point. Plus de 400 médecins ont répondu spontanément, mais d’autres ont saisi le Conseil national de l’Ordre des médecins qui a vivement recommandé aux médecins sollicités de ne pas répondre. Et le Dr François Arnault, président du Cnom, de justifier : « Est-ce que l’ensemble de la population peut avoir accès aux meilleurs services ? Moi, je dis que non. C’est un problème de nombre. Et de listes d’attente et de perte de chance. Où la perte de chance est-elle la plus grande ? Attendre pour être opéré par le meilleur ? Ou se faire opérer par quelqu’un qui n’est pas forcément mauvais ? » Sur les 1 000 médecins cités, 797 travaillent dans des CHU, 126 dans des établissements privés à but non lucratif, 49 dans le privé à but lucratif et 27 dans des hôpitaux généraux. Avec 263 chercheurs cités, l’AP-HP garde une place dominante, suivie par les Hospices civils de Lyon (64 chercheurs). Seules 209 femmes figurent dans la liste. Par « prudence » et au vu des procédures administratives et pénales en cours, ainsi que des soupçons de fraudes, le Pr Didier Raoult et les infectiologues de l’IHU, ont volontairement été exclus du classement concernant l'infectiologie. [Avec Le Point] *Système d’interrogation de gestion, d’analyse des publications scientifiques, sur lequel le ministère se base pour attribuer les crédits de recherche.
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