Des "infirmiers de première ligne" pour gérer les petites urgences face au manque de médecins

13/06/2022 Par S. B.
Daniel Guillerm, président de la Fédération nationale des infirmiers libéraux et le Pr Guy Vallancien, membre de l’Académie de médecine co-signent une tribune dans les colonnes du Journal du Dimanche dans laquelle ils appellent à la mise en place "d'infirmiers volontaires de première ligne" pour prendre en charge les demandes de soins non programmés et les petites urgences.
 

"L’idée est simple et de bon sens", écrivent dans le JDD, Daniel Guillerm et le Pr Guy Vallancien. Les deux soignants signent une tribune dans laquelle ils appellent la ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, à oser une nouvelle organisation de l'hôpital pour contrer la crise liée au manque de médecins. "L'idée" consiste donc "à mobiliser une équipe constituée d’un infirmier volontaire, d’un ambulancier et d’un aide-soignant pour prendre en charge les demandes de soins non programmés et les petites urgences seize heures sur vingt-quatre dans un bassin de population de 10.000 habitants. Cet infirmier de première ligne serait déclenché sur appel du Samu, d’une plateforme de régulation libérale, ou d’une autre structure de coordination là où il en existe". "Équipé d’un smartphone professionnel pour échanger avec un médecin référent", l'infirmier de première ligne serait, si possible, "doté d’une mallette médicale et de médicaments d’urgence. Cette mallette embarquerait les dispositifs connectés essentiels pour évaluer un patient. L’infirmier, en lien avec un médecin de garde ou du Smur, pourrait ainsi poser un diagnostic et mettre en œuvre les protocoles de soins préalablement arrêtés".

Daniel Guillerm et le Pr Guy Vallancien imaginent que ces infirmiers seraient formés "dans le cadre d’une formation continue ou d’une valorisation des acquis pour ceux qui ont plus de cinq ans d’expérience professionnelle à leur actif". Cette proposition permettrait de "traiter sur place trois cas sur quatre" et d'éviter "le recours aux urgences et l’encombrement des cabinets médicaux", notamment pour "les petites blessures, brûlures, entorses, et les pathologies courantes (rhumes, angines, otites, cystites…)." "Dans plusieurs départements, cette organisation a déjà été mise en place, permettant de réserver les médecins aux cas complexes et aux urgences vitales. Elle serait très supportable pour les finances publiques. Les infirmiers, dont les compétences ont fortement progressé, sont partants. Les élus locaux ne demandent que ça. Alors, madame la ministre de la Santé et de la Prévention, osez !", concluent Daniel Guillerm et le Pr Guy Vallancien. [Avec lejdd.fr]

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