DPC : zoom sur les formations plébiscitées par les libéraux en 2023
L’Agence nationale du développement professionnel continu (ANDPC) a publié le 5 septembre son rapport d’activité 2023. Plusieurs tendances se dégagent pour cette première année de l'exercice triennal 2023-2025, à commencer par une baisse des inscriptions par rapport aux chiffres records de l'an passé. Les professionnels de santé privilégient les actions monoprofessionnelles et les formations en distanciel.
Pour cette première année de l'exercice triennal 2023-2025, l'Agence nationale du développement professionnel continu (ANDPC) constate un changement de cap. Pour la première fois, la formation continue ne représente pas le type d’actions le plus demandé par les professionnels de santé libéraux. La part des inscriptions sur les programmes intégrés combinant des modules de formation continue et de l’évaluation de pratiques devient majoritaire.
"Les incitations financières mises en place par l’Agence, afin de développer les autres typologies, ont porté leurs fruits. L’offre en matière d’EPP a progressé de 2,3 points et pour la première fois, les actions de formation continue ne représentent pas le type d’actions le plus demandé. La part des inscriptions sur les programmes intégrés devient majoritaire (en hausse de 16 points par rapport à 2022)", se félicite Michèle Lenoir-Salfati, directrice générale de l'ANDPC, qui estime cependant "qu'il convient d'être vigilant". "La revalorisation tarifaire a soutenu le dépôt plus important d’actions d’EPP mais elle a pu également créer un 'effet d’aubaine' ; en effet, l’appropriation des méthodes par les organismes pose encore des difficultés", note-t-elle.
En 2023, les professionnels de santé se sont majoritairement inscrits à des actions monoprofessionnelles, constate le rapport. Ainsi au 31 décembre dernier, 91 % des inscriptions ont été effectuées sur des actions monoprofessionnelles (dont 75,4 % monospécialité) et 9,3 % sur des actions multiprofessionnelles. La demande évolue de 13 points en faveur des actions monoprofessionnelles par rapport à 2022.
"Alors que les organismes de DPC proposent de nombreuses actions multiprofessionnelles, et que l’interprofessionnalité est aujourd’hui fortement mise en avant dans les politiques publiques menées dans les champs de la santé et du médicosocial, les professionnels préfèrent s’inscrire à des actions monoprofessionnelles, garantie pour eux que le contenu leur sera adapté, pertinent et d’une plus-value pour l’amélioration de leurs connaissances et compétences", analyse le rapport.
Au 31 décembre 2023, 156 678 professionnels de santé (34,5 % de la population éligible au financement de l’Agence) se sont inscrits à des actions de DPC, soit 13,8 % de moins qu’en 2022. Ils ont effectué 248 474 inscriptions (- 13,1 %) sur le site de l’Agence et ainsi se sont inscrits en moyenne à 1,59 action en 2023 (1,57 en 2022). L’engagement plus faible par rapport à 2023 est corrélé à une offre de DPC plus limitée à ce stade car il s’agit de la première année du nouveau triennal.
42 339 médecins (33,4 % de la population éligible au financement de l’Agence) se sont inscrits à des actions de DPC, soit 6,3 % de moins qu’en 2022. Ils ont effectué 85 322 inscriptions (- 8,4 %) sur le site de l’Agence et ainsi se sont inscrits en moyenne à 2,02 actions en 2023.
48,2 % de leurs inscriptions portent sur des actions non présentielles alors que ce format ne représente que 21,9 % de l’offre de DPC proposée aux médecins libéraux conventionnés ou salariés des centres de santé conventionnés. 92,2 % des inscriptions sont effectuées vers des actions monoprofessionnelles (dont 67,9 % à des actions monospécialités), en progression de 11 points en 1 an.
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