IVG : "Nous ne sommes pas là pour retirer des vies", les propos chocs du président du syndicat des gynécos

"Nous ne sommes pas là pour retirer des vies", a indiqué le Dr Bertrand De Rochambeau au micro de Valentine Oberti, journaliste de Quotidien. "Un enfant à naître n'est pas une vie au sens juridique. Ce n'est pas un homicide de faire une IVG", lui a répliqué la journaliste. "Si Madame", a abondé le président du Syngof.
« Nous ne sommes pas là pour retirer des vies. »
Le docteur Bertrand De Rochambeau est président du syndicat des gynécologues et il refuse de pratiquer des IVG. Il a accepté de répondre à @valentineoberti.#Quotidien pic.twitter.com/hXu78bEDEi
— Quotidien (@Qofficiel) 11 septembre 2018
Dans un communiqué commun, Agnès Buzyn et Marlène Schiappa "condamnent fermement les propos du Dr Bertrand de Rochambeau". "Si les médecins ont effectivement le droit de refuser de pratiquer un IVG, ils ont, en revanche, l’obligation d’orienter la patiente vers un autre praticien ou une structure qui répondront à sa demande. Par ailleurs, depuis 1993, le délit d’entrave sanctionne les actions empêchant l’accès à l’information sur l’IVG et aux établissements qui la pratiquent, élargi notamment à Internet en 2017", ont réagi les ministres.
"L’IVG doit être un droit réel, que chaque femme doit pouvoir exercer en toute liberté. Cela fait maintenant plus de 40 ans que ce droit leur est acquis. Rien ni personne ne doit l’entraver" a précisé Agnès Buzyn.
Contacté par Franceinfo, le Syngof prend ses distances avec les propos de son président : "Bertrand de Rochambeau s'est exprimé en son nom personnel et non au nom du Syngof." Et d'assurer que : "Le Syngof ne remet nullement en cause l'IVG, nombre de gynécologues au sein du Syngof pratiquent les IVG."
Sur twitter, les réactions à cet extrait vidéo ont été très violentes. "Nous sommes en 2018... Des propos idéologiques nuisibles à la sante des femmes. Si j'étais gyneco, je...
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