“Il s’agit d’appels sur la forme, compte-tenu de la composition de la formation du jugement”, précise le Conseil national de l’ordre des médecins dans un tweet. La semaine dernière, 9 médecins ont été condamnés par l’Ordre régional d’Île-de-France à un blâme pour “non-confraternité” après avoir signé une tribune contre “les médecines alternatives”, publiée sur Egora.fr et dans Le Figaro. Mais un autre médecin, jeune généraliste, a lui été condamné à 3 mois de suspension d’exercice avec sursis.
#Homéopathie | Le Président du CNOM a demandé hier au bureau du Conseil national, qui l’a entériné, de faire appel à titre conservatoire de 10 affaires jugées par la CDPI d’Ile-de-France. Il s’agit d’appels sur la forme, compte-tenu de la composition de la formation du jugement.
— Ordre des Médecins (@ordre_medecins) February 21, 2020
De nombreux éléments avaient de quoi étonner dans ce dossier : d’abord, le fait que le CDOM 92 ait décidé de s’associer à la plainte. Mais également la présence, selon des témoins, d’une médecin homéopathe dans le jury qui ne se serait pas récusée.
Le 21 février, Mathias Wargon, chef de service des urgences d’un hôpital à Saint-Denis expliquait à Egora que c’était l’accumulation de la signature de la tribune, mais aussi le fait d’avoir “signalé que le président du CDOM 92 avait publié un livre chez un éditeur publiant de nombreux ouvrages sur la médecine parallèle" qui lui a valu cette condamnation. Une condamnation “exagérée” pour de nombreux médecins, qui se sont insurgés de la condamnation de leur jeune confrère. “Blâmés, condamnés pour avoir simplement dit ce qu'ils pensaient”, se désole par exemple un lecteur d’Egora. En réaction, l’Ordre a donc décidé de faire appel “à titre conservatoire des 10 affaires jugées” par la CDPI d’Île-de-France”. Dans l’immédiat, leur condamnation entraîne 3 ans d'inéligibilité à toute fonction au sein du Cnom.
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