PUB

Vous êtes ici

A+ A-

22ème CPLF : l’essor de l’immunothérapie dans le cancer bronchique

Le 22e Congrès de pneumologie de langue française, qui vient de se dérouler à Lyon du 26 au 28 janvier dernier, a permis de préciser les perspectives offertes par l’immunothérapie dans le cancer bronchique.

 

D’autres communications ont traité, lors de cette rencontre scientifique, du syndrome d’apnées obstructives du sommeil, pour lequel la télésurveillance évolue et qui bénéficie de nouvelles techniques comme la rééducation linguale, de l’asthme sévère pour lequel un registre est en cours d’élaboration, de la BPCO. Les pneumologues s’intéressent aussi de plus en plus au microbiote respiratoire, sans que ces recherches aient encore pour l’instant des retombées thérapeutiques.

Ainsi, si ces traitements sont actuellement utilisés surtout dans les cancers avancés non à petites cellules, des essais en cours pourraient élargir leurs indications plus en amont, et à d’autres types de tumeurs bronchiques.

Un des espoirs actuels de traitement dans le cancer bronchique est constitué par l’immunothérapie. A la différence des traitements ciblés, qui ne sont actifs que dans une minorité de cancers, cette stratégie thérapeutique peut être proposée dans la grande majorité des cancers bronchiques, notamment ceux des fumeurs qui représentent 80 % de ces tumeurs, a rappelé le Pr Jacques Cadranel, responsable du centre expert en oncologie de l’hôpital Tenon (Paris). "Le cancer bronchique est d’ailleurs, avec le mélanome, l’une des tumeurs les plus sensibles à l’immunothérapie", a expliqué le Dr Céline Mascaux (Hôpitaux de Marseille). En effet, l’accumulation de mutations, liées notamment à l’exposition à des carcinogènes, rend cette tumeur immunogène. "Des réponses longues peuvent aussi parfois être observées en immunothérapie, car les lymphocytes T conservent la possibilité de reconnaître les cellules tumorales mutées". Récemment, des travaux du Dr Mascaux ont suggéré que des signaux immunitaires sont décelés avant même que les cellules tumorales bronchiques n’aient franchi la membrane basale. "Ce qui est un argument en faveur d’un traitement précoce". Il faut cependant se garder de tout triomphalisme car à l’heure actuelle, 20 à 25 % de malades seulement répondent à cette stratégie thérapeutique.  Autre problème, "il faudra développer des marqueurs prédictifs afin d’identifier une petite minorité de patients, chez laquelle l’immunothérapie peut aggraver la maladie", a rapporté le Pr Cadranel.

 

En première intention dans certaines situations

"Aujourd’hui, 2 anticorps anti-PD1, le nivolumab, et le pembrolizumab, et un anticorps anti-PD-L1, l’atézolizumab, ont obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM) dans le cancer bronchique", a indiqué le Pr Fabrice Barlesi (Hôpitaux de Marseille). Le nivolumab peut être proposé en 2e ligne thérapeutique dans les cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) avancés (stades IIIB ou IV), à la suite des essais Checkmate-017 et Checkmate-057, respectivement réalisés dans des cancers épidermoïdes, ou non épidermoïdes (taux de survie globale respectifs de 9,2 mois et 12,2 mois contre 6 et 9,4 mois pour le docétaxel). Le pembrolizumab dispose de...

Sources : 

22e Congrès de pneumologie de langue française (Lyon, 26- 28 janvier). D’après les communications de : J. Cadranel (Paris), C. Mascaux (Marseille), F. Barlesi (Marseille), C. Audigier-Valette (Toulon).

D'accord, pas d'accord ?
Débattez-en avec vos confrères.

Vous n'avez pas de compte ?

Inscrivez-vous gratuitement

Aujourd'hui dans l'actu

 

Site d’informations médicales et professionnelles,
Egora.fr s’adresse aux médecins, étudiants des facultés de médecine et professionnels de santé (infirmier, kiné, dentiste…). Nous traitons des sujets qui font le quotidien des médecins généralistes (démographie médicale, consultation, rémunération, charges, relations avec la CPAM, FMC, remplacement, annonces) et plus largement de tout ce qui concerne l’actualité santé : pathologies, médicaments, hôpital, recherche, sciences…