Grève des IVG : le Conseil national de l'Ordre porte plainte contre trois responsables du Syngof

08/04/2019 Par Aveline Marques
Ethique
Réuni en session vendredi, le Cnom a décidé d'engager des poursuites disciplinaires contre trois responsables du Syndicat national des gynécologues, qui avaient menacé d'appeler les adhérents à arrêter les IVG, mi-mars.

  "Le droit à l'IVG est un acquis majeur des femmes" et "ne saurait être mis en balance comme moyen de faire aboutir une revendication syndicale", a déclaré vendredi sur Twitter le Conseil national de l'Ordre des médecins. Réuni en session, l'instance nationale s'est décidée à engager des poursuites devant les chambres régionales de l'Ordre à l'encontre de trois responsables du Syngof.

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Mi-mars, dans une newsletter aux adhérents, le syndicat de gynécologues avait annoncé qu'il pourrait appeler à cesser la pratique des IVG s'il n'obtenait pas gain de cause sur un problème de couverture par leur fonds de garantie. Quinze médecins sont aujourd'hui condamnés à de lourds dommages pour erreur médicale. "Préparez-vous à ce que le syndicat vous donne l'ordre d'arrêter les IVG si la ministre de la Santé refuse de nous recevoir", écrivait le Dr Jean Marty, ancien président du syndicat.

La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, avait alors dénoncé "une prise en otage des femmes" ne pouvant servir en "aucun cas" de "levier de négociation". L'Ordre des médecins avait lui "fermement" condamné une menace "totalement contraire à la déontologie médicale". Outre le Dr Marty, la plainte du Cnom vise l'actuel président du syndicat, le Dr Bertrand de Rochambeau, qui avait déjà fait polémique avec ses propos sur l'IVG en septembre dernier, et le Dr Elisabeth Paganelli, secrétaire générale du syndicat. Ils seront jugés en première instance par les chambres disciplinaires de leurs régions respectives, puis, en cas d'appel, par la chambre disciplinaire nationale.   [avec AFP]

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